L’information et la communication sont des éléments essentiels pour assurer la réussite de la mise en œuvre du projet de technique de désinsectisation stérile (TIS), qui fait partie de la stratégie de gestion intégrée des vecteurs pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques telles que la dengue et le chikungunya.
C’est l’essentiel du message du ministre de la Santé et du Bien-être, le Dr Kailesh Kumar Singh Jagutpal, jeudi matin, lors de la cérémonie officielle de lancement du programme de lâcher de moustiques stériles Aedes albopictus dans le quartier du Champ de Mars.
La cérémonie a été organisée par la Division de la biologie et du contrôle des vecteurs, opérant sous l’égide du Ministère de la Santé et du Bien-être, au Taher Bagh Hall, à Port-Louis, situé dans la région du Champ de Mars. Le chef de la division, le Dr Diana Pillay Iyaloo, et le chef de projet de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour le projet national SIT, le Dr Sulafa Karar, étaient également présents à l’événement.
Le programme de lâcher d’insectes stériles fait partie d’un projet national mis en œuvre avec la collaboration de l’AIEA et intitulé “Renforcer les capacités nationales de suppression de l’Aedes albopictus dans une localité urbaine en utilisant la technique de l’insecte stérile (SIT) dans le cadre d’une stratégie de gestion intégrée des vecteurs”. Cette technique consiste, entre autres, à élever et à relâcher des moustiques mâles stériles pour induire la stérilité de la population de moustiques femelles, car ce sont elles qui piquent et transmettent les maladies.
Dans son discours pour l’occasion, le ministre Jagutpal a déclaré que, d’après les résultats obtenus sur le terrain concernant la densité des moustiques à Maurice, le moustique Aedes albopictus, également connu sous le nom de moustique tigre, était le moustique le plus dominant, et avait été dans le passé responsable de la transmission du chikungunya et de la dengue. Il explique que dans le cadre du SIT, quelque 60 000 à 100 000 moustiques tigres mâles stérilisés seront relâchés, chaque semaine, dans les zones contenant la plus forte densité de moustiques tigres à travers l’île Maurice, comme le Champ de Mars. “Les femelles fécondées par ces mâles pondraient alors des œufs qui n’écloraient jamais, diminuant ainsi la population de moustiques tigres”, a-t-il déclaré.
Selon le Dr Jagutpal, le SIT est la dernière méthode moderne, innovante et respectueuse de l’environnement de la stratégie de gestion intégrée des vecteurs pour contrôler la population de moustiques et prévenir les maladies à transmission vectorielle. Il a souligné qu’il était essentiel d’éduquer et de sensibiliser la population, en particulier les résidents des zones ciblées où les moustiques sont en forte densité, pour leur faire comprendre que les lâchers de moustiques mâles stérilisés ne causent aucune nuisance. Le ministre a affirmé que l’information des résidents et l’acceptation du projet étaient absolument essentielles à la mise en œuvre de cette technique respectueuse de l’environnement.