Le 6 octobre, la Haute Commissariat britannique à Maurice et le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance ont organisé conjointement un atelier sur les actifs virtuels tels que les cryptocurrencies. L’atelier a permis de partager l’expertise sur le maintien de l’argent sale hors du secteur des crypto-monnaies et visait à renforcer la coopération bilatérale en matière de lutte contre les flux financiers illicites.
L’atelier a réuni des fonctionnaires du département des recettes et des douanes, du Trésor et de l’Agence nationale de lutte contre la criminalité du Royaume-Uni, ainsi que des fonctionnaires du ministère, des services répressifs et des régulateurs mauriciens. Les participants ont discuté de certains des défis associés à l’intérêt international croissant pour les crypto-monnaies, dans le cadre des efforts des deux pays pour trouver un équilibre entre le soutien à l’innovation et la protection des entreprises et des consommateurs. Ce partenariat important s’inscrit dans la continuité de l’engagement du Royaume-Uni à soutenir Maurice pour qu’elle devienne un leader régional dans la lutte contre les flux financiers illicites.
Des experts britanniques et mauriciens ont partagé leurs connaissances et leur expérience des dernières pratiques réglementaires et opérationnelles dans le secteur des actifs virtuels. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat existant entre le Royaume-Uni et l’île Maurice, qui a permis d’acquérir une expertise, notamment pour lutter contre le financement du terrorisme, empêcher l’évasion des sanctions et renforcer la coopération entre les services répressifs. Ensemble, nous travaillons à la construction d’un système financier régional et international qui soutient notre prospérité mutuelle et qui résiste aux défis de l’argent sale, de la corruption et du financement du terrorisme”, a déclaré la Haute Commissaire britannique à Maurice, S.E. Charlotte Pierre.
Elle déclare que « actifs virtuels, étant donné leur anonymat et leur nature dynamique, sont susceptibles d’être utilisés à des fins criminelles, ce qui signifie qu’un engagement et une coopération continus sont essentiels. C’est dans cette perspective et dans un esprit de partenariat que les deux juridictions ont coorganisé cet atelier sur les actifs virtuels afin de partager leur expérience et de discuter des questions opérationnelles. Cette démarche s’inscrit dans l’objectif du gouvernement d’améliorer en permanence la capacité de ses agents à mettre en œuvre le cadre législatif pour lutter contre les flux financiers illicites, protéger les investisseurs et préserver la stabilité financière sans étouffer l’innovation. »
Cet atelier virtuel témoigne une fois de plus de la collaboration solide et continue entre le Royaume-Uni et Maurice, et réaffirme l’engagement des deux juridictions à soutenir la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération.
« J’exprime également ma sincère reconnaissance et ma gratitude aux autorités britanniques et à leurs agents pour leur aide précieuse dans le renforcement du cadre mauricien de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération », a déclaré le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, l’honorable Mahen Kumar Seeruttun.
Compte tenu du statut de centres financiers internationaux de l’île Maurice et du Royaume-Uni, ce type de collaboration est essentiel pour lutter efficacement contre les flux financiers illicites internationaux.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement britannique a déployé une expertise importante pour aider Maurice à lutter contre le financement illicite, notamment par le biais de formations, de partage de connaissances et de conseils techniques aux principales agences du secteur financier.
Nous avons également apporté notre soutien à Maurice pour l’aider à mettre en œuvre les recommandations du Groupe d’action financière, ce qui a conduit à sa sortie de la “liste grise” en octobre 2021 et à la radiation du Royaume-Uni un mois plus tard. En outre, nous avons accueilli des experts du Trésor britannique qui ont apporté un soutien technique aux services répressifs, à la police, au Secrétariat national des sanctions, aux régulateurs et au monde des affaires.