Il est nécessaire d’entreprendre des recherches approfondies sur la fabrication des produits pharmaceutiques et leurs flux commerciaux dans la région du COMESA afin de déterminer les opportunités de commerce et de compétitivité dans l’industrie pharmaceutique. C’était l’une des recommandations du 9e Forum annuel de recherche du COMESA qui s’est terminé aujourd’hui au Caire en Égypte.
Le forum, qui a attiré d’éminents universitaires, chercheurs, experts régionaux et internationaux des secteurs public et privé, a souligné la nécessité de renforcer la mobilisation des ressources pour promouvoir les activités scientifiques, technologiques et d’innovation. Cela vise à renforcer la résilience conformément au thème du forum : « Améliorer la compétitivité et la résilience des entreprises pour stimuler le commerce intra-COMESA ».
Huit documents de recherche basés sur des questions d’actualité émergentes dans les domaines de l’économie, du commerce et de l’intégration régionale aux niveaux continental et mondial ont été présentés pour examen. Ils comprenaient une étude sur les implications commerciales des lois/politiques sur le transfert transfrontalier de données dans la région du COMESA. Menée par M. Adam Willie du Zimbabwe et intitulée « Échange de données transfrontalier dans le cadre de la Zone de libre-échange numérique du COMESA (ZLEN) : Implications sur le commerce intra-régional », l’étude a révélé que 43 % des États membres n’ont pas de loi nationale sur la protection des données. Cela agit comme un obstacle au flux de données. L’étude a également établi que la présence de lois sur la protection des données augmente le commerce intra-COMESA.
« Il existe également une hétérogénéité dans les lois sur la protection des données dans la région, une situation qui nuit au commerce intra-COMESA », a déclaré M. Willie. “Par conséquent, l’harmonisation des réglementations sur les flux de données transfrontaliers est essentielle pour stimuler le commerce intra-COMESA. »
Une autre étude présentée portait sur l’état de la numérisation dans la région du COMESA. L’Étude a enquêté sur l’effet de la numérisation sur le commerce intra-COMESA période de 2011 à 2020. L’étude de M. Shingirirai Mashura de l’Université des Seychelles a révélé que la numérisation a un effet positif sur les échanges intra-COMESA. Selon le chercheur, une augmentation de 10 % de l’utilisation d’Internet dans le commerce électronique augmente les exportations intra-COMESA de 0,63 pour cent tandis que les importations augmentent de 0,22 pour cent.
Une autre étude réalisée par M. Douglas Chikabwi du Zimbabwe s’est penchée sur les effets des normes sanitaires et phytosanitaires et des obstacles techniques au commerce (OTC) sur les exportations agricoles intra-COMESA. L’étude a révélé que chaque année, la région du COMESA est estimée perdre 74,4 millions USD du seul commerce des matières premières agricoles en raison des mesures SPS et OTC.
Une étude connexe a été présentée par M. Stein Masunda du Zimbabwe sur les effets des mesures non tarifaires (MNT) sur la performance du commerce agricole dans le COMESA. Il a constaté que, d’une part, les mesures sanitaires et phytosanitaires favorisent les exportations tandis que les mesures OTC ont une incidence négative sur les volumes d’exportations agricoles intra-COMESA..
Les autres documents de recherche présentés étaient la performance logistique et les exportations intra-COMESA, par James Ochieng de l’Institut kenyan de recherche et d’analyse des politiques publiques (KIPPRA) ; l’impact des chocs sur le commerce intra-COMESA : cas des exportations kenyanes vers la région, par M. Rodgers Wanyonyi de l’Université Moi, Kenya ; Grappes industrielles, compétitivité et commerce intra-COMESA, par Kenneth Mahuni de l’Université de Maurice et le paradoxe des entrées de capitaux étrangers et de la fragilité de l’État dans le COMESA par le Dr Abel E. Ezeoha du Nigeria.
Le forum a souligné la nécessité de renforcer la collaboration entre les universités, les chercheurs et les décideurs politiques et d’assurer la pertinence des résultats de la recherche pour améliorer l’adoption des recommandations politiques. Il a appelé à élargir le champ de participation de diverses disciplines.