Pour décourager les idées fausses et nuisibles associées au nom actuel, l’Organisation mondiale de la santé demande au public de l’aider à renommer le virus de la variole du singe.
“L’OMS organise une consultation ouverte en vue de trouver un nouveau nom pour le virus de la variole du singe. Toute personne souhaitant proposer de nouveaux noms peut le faire”, a déclaré l’organisation dans un communiqué.
📍This group of global experts – convened by WHO – agreed on new names for #monkeypox virus variants, as part of ongoing efforts to align the names of the monkeypox disease, virus, and variants—or clades—with current best practices. https://t.co/G375WraUz0
— World Health Organization (WHO) (@WHO) August 13, 2022
L’OMS a précisé que cette décision avait été prise après une réunion avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui contribue à définir les meilleures pratiques pour nommer les nouvelles maladies humaines afin “d’éviter de heurter tout groupe culturel, social, national, régional, professionnel ou ethnique, et de minimiser tout impact négatif sur le commerce, les voyages, le tourisme ou le bien-être des animaux”.
Les critiques disent que le terme “Monkeypox” renforce les stéréotypes raciaux sur les Noirs, les Africains et les personnes LGBTQ et implique à tort que les singes sont la source principale du virus. Les scientifiques mettent en garde contre le caractère discriminatoire et stigmatisant de cette expression.
La ville de New York avait demandé mardi dernier à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de renommer le virus du monkeypox afin d’éviter de stigmatiser les patients qui pourraient alors éviter de se faire soigner.
“Nous sommes de plus en plus préoccupés par les effets potentiellement dévastateurs et stigmatisants que les messages autour du virus de la “variole du singe” peuvent avoir sur… des communautés déjà vulnérables”, a déclaré le commissaire à la santé publique de la ville de New York, Ashwin Vasan, dans une lettre adressée mardi au chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Vasan fait référence à “l’histoire douloureuse et raciste dans laquelle une terminologie comme (monkeypox) est ancrée pour les communautés de couleur”.
Continuer à utiliser le terme “monkeypox” pour décrire l’épidémie actuelle peut raviver ces sentiments traumatisants de racisme et de stigmatisation – en particulier pour les Noirs et les autres personnes de couleur, ainsi que pour les membres des communautés LGBTQIA+, et il est possible qu’ils évitent de recourir à des services de santé vitaux pour cette raison”, a déclaré Vasan.