Les Seychelles ont connu une augmentation de 71,6 % des arrivées de yachts en 2021 par rapport à 2020, année où la nation insulaire a été fortement touchée par la pandémie de COVID-19, a récemment déclaré un responsable de la Seychelles Ports Authority (SPA).
Le directeur du développement commercial de la SPA, Vincent Didon, a déclaré à la SNA qu’en 2021, 91 yachts, y compris des superyachts, ont visité les Seychelles alors que seulement 53 sont venus en 2020.
Pour les six premiers mois de 2022, ce chiffre s’élève à 59 yachts et Didon a déclaré que la SPA s’attend à environ 80 yachts cette année.
“Contrairement à l’industrie des navires de croisière, qui peut fournir un préavis d’arrivée allant jusqu’à un an ou deux, les escales de yachts ne sont pas planifiées longtemps à l’avance. Si un yacht confirme son escale quelques semaines avant son arrivée, l’agence nous le fera savoir. Il est donc difficile de prévoir le nombre d’escales de yachts qu’il y aura jusqu’en décembre. D’après les tendances que nous avons observées, le nombre d’escales par an est presque toujours supérieur à 60 et pour 2022, nous prévoyons environ 80 escales”, a-t-il déclaré.
Parmi les escales faites aux Seychelles, une moyenne de 20 yachts chaque année sont des superyachts. Il s’agit de yachts de luxe à voile ou à moteur, appartenant à des particuliers et dotés d’un équipage professionnel, qui font plus de 24 mètres (79 pieds) de long.
Didon explique qu’en dépit du fait que la plupart des yachts visitent les Seychelles pendant la mousson du nord-ouest – d’octobre ou novembre à avril ou mai – quelques-uns font escale pendant la mousson du sud-est, malgré les conditions d’eau agitées.
L’autorité portuaire perçoit des droits portuaires pour la durée du séjour d’un navire aux Seychelles, un archipel de l’océan Indien occidental. Lorsqu’un navire accoste dans un port géré par l’autorité, il doit également payer un droit.
“En moyenne, nous collectons environ 4 millions de SCR (281 267 $) par an avec l’industrie du yacht. Les navires, en particulier les superyachts, attirent des personnes très dépensières. Ils injectent beaucoup dans l’économie du pays en achetant des fournitures et du carburant à la SeyPec [Seychelles Petroleum Company]. Ils font également travailler les shipchandlers, paient une agence s’ils traitent avec elle, et rémunèrent les travailleurs journaliers qui viennent aider à nettoyer les navires, voire recrutent un matelot ou un chef dans la communauté locale”, explique M. Didon.
Le secteur se développant rapidement, M. Didon a déclaré qu’il était encore possible de l’améliorer, notamment en ce qui concerne la synergie entre les différentes agences concernées.
Le directeur général adjoint de la SPA, Egbert Moustache, a déclaré qu'”il est très important que les Seychelles améliorent leur jeu si nous voulons que les affaires circulent”.
Il a déclaré que le gouvernement a réalisé qu’il y a plus de potentiel dans cette industrie et, en tant que tel, il encourage le développement de la marina.
“Les emplacements exacts pour le développement n’ont pas été exactement finalisés, mais il y a plusieurs suggestions faites, mais ces projets sont dans le pipeline”, a déclaré Moustache.
Plus tôt cette année, le gouvernement a annoncé la construction d’une nouvelle marina sur Praslin qui résoudra le problème de manque de zone d’accostage auquel la deuxième île la plus peuplée des Seychelles est actuellement confrontée.
“Avec la proposition du gouvernement de développer des marinas sur Praslin, avec trois zones déjà affectées, cela va amener ce secteur à un autre niveau. Praslin est une destination locale de choix pour les yachts, car il y a de nombreux endroits à visiter, tant sur terre qu’en mer. C’est une petite plaque tournante pour les îles environnantes”, a déclaré M. Didon.
