La Private Notice Question portait sur les allégations de Sherry Singh concernant des instructions pour autoriser du Sniffing, le control total de tout notre trafic internet à une puissance étrangère.
Les conséquences de la PNQ de XLD- son micro coupé !
Le Sitting le plus court de l’histoire du Parlement Mauricien au mardi 05 juillet ! Le Leader de l’Opposition avait à peine débuté la partie vive de ses questionnements. Le PM n’aura pu placer que quelques mots dans la première partie de son démenti « Il n’y a eu à aucun moment, d’installation ou de tentative par mon bureau d’installer un quelconque équipement dans l’une des stations d’atterrissage pour permettre l’interception, la surveillance ou l’enregistrement du trafic Internet à destination et en provenance de Maurice ». Plusieurs membres de l’opposition ont tout de suite crié à la Haute Trahison. Le Speaker a stoppé net le leader de l’opposition sur son évocation précise d’« appel téléphonique passé le 15 avril à 10 heures 18 ». Sooroojdev Phokeer a affirmé que le PM avait déjà répondu à cette partie. Il a cité « You are not allowed to insist on the question in light of the answer of the Hon PM on the basis of the wording of the PNQ…». Le Standing Order 25 (5) dicte « A question which one Minister has refused to answer cannot be addressed to another Minister and a question answered by one Minister cannot be put to another». L’instance de Xavier Luc Duval a entrainé le Speaker de dire « I will withdraw your mic».
Riposte et cris de Haute Trahison
Les membres de l’opposition ont riposté en criant à la « Trahison » et brandissant des pancartes. Et de là suivi la série d’expulsion, dont le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le leader du MMM, Paul Bérenger et le député mauve, Rajesh Bhagwan, le député PTr, Mahen Gungapersad. Plusieurs autre deputés ont été named dont Shakeel Mohamed, Sik Yuen, Osman Mohamed, Ramphul, entre autres mais aussi de Fabrice David et Stéphanie Anquetil qui ont refusé de participer au PMQT. La suspension a été annoncée à une minute près au retour des parlementaires dans l’enceinte du parlement, soit à 12 h 43, par le Speaker invoquant les Standing Orders.
Arvind Boolell : « Du jamais vu depuis 1987 »
Les membres de l’opposition ont animé une conférence de presse commune aux bureaux du PMSD. Si le Leader de l’Opposition a dépeint son dégout envers le fait d’avoir été muselé. Il avait en somme trois question en réserve. Comme annoncé dans la conférence de presse, la première était :« Est-ce que le 15 avril 2022, un vendredi, à 10h18 du matin, avant le Cabinet Meeting, il a téléphoné à Sherry Singh? », la deuxième : « La veille, M. Ballah, Head of Civil Service, n’a-t-il pas téléphoné à Sherry Singh avec comme requête de permettre à un ‘Foreign party’ de réaliser un ‘survey’ des équipements de Mauritius Telecom pour l’installation d’un appareil d’Inception ? » et la troisième « après le départ de Sherry Singh, est ce qu’il y a eu de nouvelles tentatives de d’installations d’équipements pour du ‘sniffing’ ».
Pour Arvind Boolell « Du jamais vu depuis que je suis au parlement depuis 1987. Le premier ministre sniffer nous a servi une réponse de poltron et de lâche. Ceci confirme que Sherry Singh a dit la vérité, nous ne pouvons pas les charmes de la démocratie face à cette haute trahison par un Premier Ministre. Ce sont là, les conséquences de la PNQ, ce n’est que le Tip de l’Iceberg » a dit le député rouge en parlant des violations de la démocratie par le gouvernement. Il a insisté pour une ligne de démarcation entre le pouvoir et les institutions. Les autres leaders de l’opposition et membres ont tous évoqué, en leurs propres mots, la Haute trahison envers la démocratie de la République de l’ile Maurice.
Kailash Purryag ancien Speaker de l’Assemblée nationale, juge ce refus de Sooroojdev Phokeer comme non conforme aux règles spécifiant que le Speaker aurait dû laisser au Leader de l’opposition d’aller au bout de sa question avant de la refuser.
Joe Lesjongard et Manish Gobin défendent le Speaker
« Nous déplorons l’attitude de l’opposition. C’était prémédité. Ils avaient déjà des pancartes prêtes et qu’ils ont brandi au parlement. Nous avions déjà cette information » a dit Joe Lesjongard, ministre de l’Énergie et des services publics
Il est revenu sur les questions du leader de l’opposition ou « la réponse du premier Ministre a été catégoriquement Non ! Il a par cette réponse assumé sa responsabilité envers le parlement et la population » il a invité l’opposition de rendre public leurs preuves pour acculer le Premier Ministre et faire ouvrir une enquête au lieu de « faire de tels accusations sous le couvert de l’immunité parlementaire pour de tels accusations et faire de tels cinémas ». Manish Gobin, Attorney General est aussi du même avis que son camarade Joe Lesjongard « une enquête se fait sur des preuves et non du bluff. Qu’ils le prouvent ! ». Pour Joe Lesjongard « les actions d’un speaker ne peuvent être discutées ou commentées de la sorte. Il est guidé par les Standing Orders. Le speaker est le maitre à bord dans le parlement, il a tout le pouvoir. Un parlementaire, lui, à tous les droits de lui demander la raison de ses décisions, qui est son devoir, mais pas en créant une telle situation pas acceptable dans un parlement ! le Speaker a le droit d’interrompre qui que ce soit dans le parlement mais il doit le soutenir par les Standing Orders précises »
Sur une question de la presse sur un éventuel coup monté du GM et le speaker, Joe Lesjongard a retourné cette ‘balle’ dans le camp de l’opposition. Manish Gobin fait état que l’opposition « change de langue, ils parlent maintenant de Survey au lieu d’instructions ou d’installations. Ils sont en train de jouer à la Politique. Nous savons aussi jouer à la Politique ». Les deux ministres ont demandé de la patience sur cette affaire d’allégations.