Les Seychelles et Mayotte ont renégocié et signé un nouvel accord de pêche, permettant aux thoniers senneurs battant pavillon seychellois d’opérer dans les eaux du département français d’outre-mer, tout en étant réciproque dans ses termes pour les navires de Mayotte pêchant dans les eaux seychelloises.
L’accord, d’une durée de six ans, a été signé vendredi par Roy Clarisse, secrétaire principal à la pêche des Seychelles, et Emmanuel Berck, chef adjoint de l’unité “Négociations commerciales et accords de partenariat pour une pêche durable” de la direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne.
Le ministre de la pêche des Seychelles, Jean François Ferrari, a déclaré que “notre équipe, ainsi que celles des Nations unies et de la France, ont effectué un travail détaillé sur tous les aspects de l’accord.”
En vertu de cet accord, huit navires battant pavillon seychellois pourront pêcher dans les eaux de Mayotte, à 24 milles nautiques de ses côtes. Les navires battant pavillon seychellois devront effectuer un paiement anticipé de 135 000 euros pour les 100 premières tonnes de thon capturées. Les captures supplémentaires seront calculées à un taux de 135 euros par tonne.
“Nous avons également accepté que les navires battant pavillon seychellois et opérant dans les eaux de Mayotte contribuent à un fonds environnemental afin d’aider à protéger les eaux de Mayotte, tout comme nous demandons que nos eaux et nos îles soient protégées. Nous croyons au développement durable de ce type de pêche”, a déclaré M. Ferrari.
Une redevance de 2,25 euros par tonne de thon pêché sera versée au fonds environnemental.
L’ambassadeur de France aux Seychelles, Dominique Mas, a déclaré que cette clause de l’accord “montre la cohérence qui existe entre les Seychelles et la France en matière de protection de l’océan et de ses ressources.”
Il s’agit du deuxième accord que les Seychelles ont avec Mayotte après celui signé en 2014 pour six ans. En raison de la pandémie, les deux parties n’ont pas pu terminer la renégociation à temps.
L’accord renforce une fois de plus la manière de rendre compte aux autorités nécessaires pour s’assurer que la pêche se déroule de manière durable, tout en assurant la protection des autres espèces.
Berck a souligné qu’à travers cet accord, les parties souhaitent également renforcer les dispositions relatives au contrôle des activités de pêche et au suivi des captures.
“L’accord est également réciproque et, à ce titre, de nombreuses dispositions reflètent ce que nous avons convenu pour nous permettre de pêcher dans les eaux seychelloises. Il s’agit d’un accord équilibré et gagnant-gagnant grâce auquel les navires seychellois pourront poursuivre leurs activités de pêche et qui contribuera également au secteur de la pêche à Mayotte et au développement du secteur local de la pêche, ce qui est bon pour ce département français et pour toute la région”, a déclaré M. Berck.
L’accord devant entrer en vigueur le 1er janvier 2023, les parties prévoient de se rencontrer régulièrement pour tenir des discussions relatives à l’accord, en procédant à des ajustements si nécessaire.
