A quelques jours de la rentrée physique pour les établissements pré-primaire, primaire, secondaire et tertiaire, des étudiants de la Greenwich University à Ebène se retrouvent dans une situation peu enviable. La branche mauricienne de la Greenwich University est en passe de mettre la clef sous le paillasson. Officiellement, rien n’a été décidé mais officieusement, la décision a été prise. Le contact est coupé, les étudiants ne savent pas que faire. Les autorités ne sont pas prêtes à donner plus de précisions Cela est au détriment de plusieurs étudiants étrangers qui ont déjà payé leurs études.
Un drôle message en cette période ou Maurice souhaite devenir un pays d’accueil pour les étudiants étrangers en pleine pandémie. Rappelons que dans le budget 2021 – 2022, le ministre des Finances a annoncé vouloir “Développer l’industrie du Savoir”. Vraisemblablement, il y quelque 3 500 étudiants étrangers étudiaient à Maurice en 2020, dans cette optique, il souhaite que les étudiants étrangers considèrent Maurice comme une destination de premier choix pour étudier, travailler, investir et vivre.
Nous avons essayé de récolter quelques témoignages, et on peut dire que ses jeunes en parlent ouvertement. A l’instar de Ragenra Shrestha, originaire du Népal, qui ne sait plus à quel saint se vouer depuis cette annonce. Il nous a dit qu’il est à Maurice depuis 2017 et qu’il a déjà payé près de 300 000 roupies mauriciennes pour ses études. Il n’a pas cessé d’envoyer plusieurs courriers électroniques à l’université depuis le 15 juin. Des courriels qui sont restés sans réponse pour l’instant. Son visa expire le 30 juin de cette année et il ne sait pas quoi faire. Il s’est rendu au Haut-Commissariat du Pakistan pour trouver une solution, mais on lui a répondu qu’ils ne peuvent rien faire à ce stade.
Depuis tout ce temps, il se débat comme un beau diable en tout en sachant que ses efforts pourront être vains. Il ne sait plus quoi faire ou quelle porte frapper.
Comme Ragenra Shrestha, ils sont plus d’une trentaine d’étudiants étrangers dans le même cas. Il y a des étudiants venant de différents pays tels que Népal, Pakistan, l’Inde, les îles Comores, la Nigeria, le Cameroun. L’université a aussi des étudiants locaux.
Ni la Greenwich University Mauritius, ni la Tertiary Education Commission a voulu confirmer cette décision pour l’instant. Certes, l’organisme est au courant de l’affaire mais elle préfère attendre encore quelques jours avant de communiquer officiellement sur ce cas.
Entre temps, personne ne semble prêt d’apporter un peu d’information aux étudiants étrangers qui sont désemparés et se demandent quoi faire.
