Le Premier ministre français, Jean Castex, a annoncé ce jeudi soir que le passe vaccinal entrerait en vigueur lundi prochain. L’obligation de télétravail de 3 à 4 jours sera levée le 2 février, ainsi que les jauges pour les grands événements sportifs et culturels. Les discothèques pourront rouvrir le 16 février. Le rappel vaccinal sera ouvert pour les 12-17 ans ce lundi.
Alors que des doutes commençaient à s’exprimer sur la gestion de la crise sanitaire, l’exécutif se devait de reprendre la main sur le dossier pour expliquer, apaiser mais aussi contre-attaquer.
A moins de trois mois de l’élection présidentielle, après la pagaille des protocoles à l’école, l’exécutif a jugé urgent de présenter des perspectives aux Français sur le front de l’épidémie, qui plus est au moment où d’autres pays, comme le Royaume Uni, desserrent l’étau. De quoi, espère sans doute Emmanuel Macron, donner à entrevoir des « jours heureux ». Même si cela implique d’abord d’en passer par… une prolongation des mesures initialement prises pour trois semaines.
Une fois de plus, c’est le premier ministre, Jean Castex, qui est monté au front, jeudi 20 janvier, après un conseil de défense sanitaire. L’évolution de la pandémie, avec l’arrivée spectaculaire du variant Omicron, plus contagieux mais moins dangereux, a suscité des doutes et des interrogations sur les bienfaits des tests et de la vaccination, a-t-il concédé. A quoi bon se faire vacciner si l’on peut, malgré tout, être contaminé et transmettre le virus à son voisin ? Pourquoi se tester si les symptômes sont moins inquiétants ? Certains pays, comme l’Espagne, envisagent d’ailleurs de traiter le coronavirus comme une vulgaire épidémie de grippe.
Deux ans après l’irruption de la pandémie, le vent pourrait tourner. La gestion de la crise sanitaire, jusqu’ici favorable au chef de l’Etat, finit par peser sur le moral des Français et offre, à trois mois de l’élection présidentielle, des angles d’attaque pour l’opposition.