Avec les confinements successifs, la classe patronale a encouragé leurs employés à travailler de chez eux. Cependant, travailler à la maison est loin d’être de tout repos.
Le work from home ne fait pas toujours l’unanimité. Au contraire, pour beaucoup d’employés, c’est vivre un cauchemar au quotidien.
Vikash, 37 ans évolue dans le secteur financier. Ce père de famille ne sait plus à quel saint se vouer depuis qu’il travaille à la maison : « C’est souvent difficile de travailler de chez soi, surtout avec des enfants en bas âge qui ne vont pas à l’école actuellement. Entre le volume de la télévision, les disputes entre frère et soeur, ce n’est pas toujours facile de garder son calme. »
Mais, le plus dur pour Vikash, c’est l’attitude de son employeur : « Il faut savoir que mon employeur ne me rembourse pas ma consommation d’électricité pour le travail que j’effectue pour sa compagnie. Idem pour les appels que je passe. Avec les collègues, on lui a touché un mot, mais il ne veut rien entendre. Maintenant avec la crise économique, on a préféré se taire pour ne pas perdre notre travail. »
Enseignante dans une académie, Estelle rencontre aussi plusieurs difficultés : « Nous tenons actuellement des cours en ligne. Mais les élèves sont très peu attentifs et n’interagissent pas du tout. Parfois, j’ai l’impression de passer vainement des heures à trouver la bonne pédagogie pour les inciter à apprendre. »
Depuis peu, Estelle doit aussi vivre avec un stress constant : « Nous subissons beaucoup de pression. Certains chefs d’établissement et certains parents s’invitent clandestinement dans nos classes virtuelles pour nous évaluer. La situation est intenable tant et si bien que je suis aujourd’hui une personne beaucoup plus tendue que d’habitude. »
