C’est l’avis du juriste Ragen Narsinghen, qui a apporté son soutien au groupe d’anciens parlementaires ce jeudi 19 août. Selon lui, la manifestation pour demander la démission du speaker a été très positive dans la mesure que les organisateurs ont pu réunir suffisamment de signatures pour soumettre aux instances internationales. “Nous devons alerter les instances internationales comme le Commonwealth Parliamentary Group ou le groupe de parlement de la francophonie, entre autres de ce qui se passe à Maurice. La démocratie se détériore à chaque session parlementaire,” a fait comprendre le juriste. D’où l’action des anciens parlementaires le jeudi 18 août devant le parlement.
Selon lui, il n’est plus question de laver le linge sale en famille comme c’était d’usage car il affirme que toutes les institutions de contrôle sont entre les “griffes de l’exécutif. Il est donc primordiale de se tourner les instances internationales.”
Pour lui, certaines personnes peuvent penser que cet acte est antipatriotique, mais c’est un mal nécessaire pour sauver la démocratie à Maurice, surtout quand il s’agit de la question des droits humains.
Ces instances internationales doivent toutefois respecter la souveraineté de Maurice en tant qu’État, mais peuvent exercer une certaine pression, surtout si elles sont d’avis que Maurice enfreint plusieurs règles de la démocratie.
Des pressions qui peuvent également avoir des répercussions sur le GAFI et la Commission Européenne concernant le secteur financier. “Surtout si ces institutions arrivent à la conclusion que l’ICAC ne fait pas son travail. Car, tout cela est lié à la démocratie et aux droits humains. Le pays s’expose à des sanctions économiques aussi,” a soutenu le juriste.
A une question de savoir si ce n’est finalement pas qu’une action purement de la politique partisane, il a fait remarquer que certains participants, à l’instar de Jack Bizlall, n’est pas influençable par aucun parti politique. “Ou encore Armoorgum Parsuramen qui s’occupe d’une association pour les enfants handicapés et est très impliqué dans le social. Bien évidemment, il y a des personnes impliquées dans des partis de l’opposition parlementaire, mais les faits sont graves et il fallait agir.”
D’autres actions de ce genre seraient également prévues pour alerter l’opinion publique avec la dégradation de la situation politique et sociale.
