Le ministre des Finances a fait face à la presse jeudi après-midi et a répondu à toutes les questions. Concernant la dépréciation de la roupie, il a expliqué que les problèmes rencontrés par le secteur du tourisme ont entraîné un arrêt des entrées de devises dans le pays. En conséquence, il y avait une “forte pression” sur la roupie.
Il a également insisté sur le fait que toutes les mesures qui ont été prises visaient à préserver les emplois, comme c’est le cas pour le Wage Assistance Scheme. “Près de 87% de la population gagne un salaire de base inférieur à 25 000 roupies. C’est pourquoi ce programme était nécessaire”, a-t-il ajouté.
Il a déclaré que le gouvernement devait également prendre des mesures pour préserver le pouvoir d’achat ainsi que le tissu social dans le pays. Tout cela a rendu difficile la préservation de la valeur de la roupie.
Il a indiqué que la vaccination, la quarantaine et la lutte contre le Covid-19 coûtent des milliards de roupies, ce qui explique la taxe de 2 roupies par litre sur le carburant.
Il a insisté sur le fait que la Mauritius Investment Corporation a été créée pour préserver l’emploi dans le secteur du tourisme.
Le ministre des Finances a déclaré que c’est à l’âge de 65 ans qu’un retraité recevra 13 500 roupies et a précisé qu’au moment où cette annonce a été faite, il n’y avait pas de crise économique. Renganaden Padayachy a insisté sur le fait que l’augmentation de la pension n’est pas “une mesure politique”.
Le gouvernement travaille à la relance économique du pays afin d’atteindre un taux de croissance positif et fort, a déclaré le ministre des Finances, de la Planification économique et du Développement, le Dr Renganaden Padayachy.
Le Dr Padayachy s’est réjoui du fait que, selon la Banque mondiale, Maurice fait partie des cinq pays qui ont mis en place une série de mesures en réponse à la crise économique provoquée par le COVID-19. Il a également salué la mise en place de la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC) dont l’objectif, a-t-il rappelé, est d’atténuer la contagion du ralentissement économique actuel au secteur bancaire, limitant ainsi les risques macroéconomiques et financiers. Il a indiqué que 2 milliards de roupies ont été injectés dans la MIC afin de limiter la dépréciation de la roupie.
Selon lui, le MIC contribuera à préserver l’emploi, à permettre au pays de se développer, tout en investissant dans des secteurs stratégiques. Cette initiative innovante et centrée sur les personnes, a-t-il déclaré, permettra également de sécuriser et d’améliorer le patrimoine financier des générations mauriciennes actuelles et futures.
Parlant de la réouverture des frontières prévue pour le 1er octobre 2021, il a insisté sur l’importance de la vaccination en rappelant qu’à ce jour, près de 60% de la population a déjà été vaccinée. L’objectif final, a-t-il souligné, est d’inoculer 75% de la population et 100% de la population adulte. En ce qui concerne le nombre de cas actifs à l’heure actuelle, il a déclaré qu’ils s’élevaient à 2 600, dont quatre patients dans un état critique et quelque 70 malades. Il a exprimé sa confiance quant à la reprise économique du pays, la campagne de vaccination progressant rapidement.
Il a souligné que, selon les estimations, quelque 650 000 touristes sont attendus pour l’année financière 2021-2022 et que, d’octobre à fin 2021, environ 300 000 sont attendus à Maurice.
1 milliard de roupies ont été injectées dans l’Institut mauricien de biotechnologie
En ce qui concerne la production locale de médicaments et de vaccins, le Dr Padayachy a souligné la nécessité de produire les vaccins COVID-19 et d’autres médicaments dans le pays. Il a annoncé qu’environ 1 milliard de roupies ont été injectées dans l’Institut mauricien de biotechnologie à cette fin. En outre, il a ajouté que plusieurs entreprises internationales ont soumis leur candidature pour la production de vaccins et de médicaments à Maurice.
Le Dr Padayachy s’est dit confiant que le taux de croissance sera de 9 % pour l’année financière 2021-2022, avec la réouverture des frontières qui rapportera quelque 30 à 40 milliards de roupies de recettes provenant des touristes. Le gouvernement met également en œuvre une série de mesures pour stimuler plusieurs secteurs de l’économie, à savoir les secteurs de la fabrication, des TIC, de la finance, de la construction, de l’immobilier et de l’énergie.
Il a rappelé qu’un travail important est en cours pour retirer Maurice de la liste grise du Groupe d’action financière. Cela, a-t-il dit, donnera un coup de fouet au secteur financier. En ce qui concerne le secteur de la construction, il a souligné que des mesures visant à encourager les Mauriciens à investir ont été mises en place.
Dans le but d’améliorer la propreté dans le pays, le ministre des finances a annoncé la création d’une Autorité nationale de nettoyage de l’environnement sous la présidence du Premier ministre. L’accent sera mis sur le recyclage et la production d’énergie durable et verte.
