L’International Transport Worker’s Federation (ITF) Seafarers demande la “libération immédiate” et le rapatriement de l’équipage du MV Wakashio. Selon David Heindel, Président de la Section des gens de mer de l’ITF, “cette semaine marque également un an depuis que les autorités mauriciennes détiennent les membres de l’équipage et les empêchent de quitter la République, la plupart étant effectivement détenus sans inculpation”.
La semaine dernière, l’ITF a envoyé une lettre au président de la République, S.E. Prithvirajsing Roopun, pour lui demander son soutien. La Fédération a fait part de ses “profondes préoccupations” quant au sort de l’équipage du MV Wakashio. Bien que des poursuites pénales puissent être justifiées, indique la lettre, les droits fondamentaux de l’homme tels que le droit à la justice et à un traitement équitable doivent être respectés.
La Section des gens de mer de l’ITF déclare dans un article de blog sur son site web qu’elle surveille et combat la criminalisation des gens de mer dans le monde entier. Elle a observé que, très souvent, les représentants des gouvernements détiennent des équipages entiers sans inculpation afin de renforcer leurs positions de négociation en matière de dommages et intérêts.
“Les gens de mer sont souvent considérés comme une monnaie d’échange dans les efforts visant à tenir les armateurs responsables des accidents de navigation causés par des problèmes tels que le manque d’entretien. C’est particulièrement le cas lorsque les États ont du mal à localiser et à poursuivre les armateurs irresponsables qui se cachent trop souvent derrière le système du pavillon de complaisance”, affirme David Heindel.
Une affirmation qui aura des répercussions sur la réputation de l’île Maurice, puisque cet article a été repris par des publications spécialisées telles que The Maritime Post.
