Depuis quelques semaines, la situation de la banque de sang est dans le rouge, sans jeu de mots. Et l’alerte rouge, lancée la semaine dernière par la Blood Donors Association, n’a eu que très peu d’effet. Les centres de santé manquent sévèrement de sang.
Selon Dewanand Hossen, le Président de la Blood Donors Association, la quantité de sang disponible était déjà très basse et avec l’hiver, beaucoup des donneurs potentiels sont en proie à certains problèmes de santé, comme la grippe. De ce fait, ils prennent des médicaments tels que des antibiotiques et donc, ils ne peuvent pas donner de sang.
De plus, la campagne de vaccination nationale contre la Covid 19 n’arrange pas les choses. En effet, au départ, les personnes vaccinées pouvaient donner de leur sang 28 jours après la première dose. Mais vu que la deuxième dose du vaccin est prévue après le même nombre de jours, le don de sang devient plus compliqué.
Une demande a donc été faite auprès des autorités concernées afin que ceux qui se sont fait vaccinés puissent donner leur sang après 25 jours.
Mais, les choses se sont de nouveau corsées avec le vaccin Sinopharm, comme nous l’explique Dewanand Hossen. « Avec le vaccin Sinopharm, la deuxième dose intervient 21 jours après la première dose. Ceux ayant fait ce vaccin doivent donc attendre plus longtemps. Nous avons donc formulé une nouvelle demande aux autorités concernées pour revoir le nombre de jours. C’est un facteur non négligeable », souligne notre interlocuteur.
Il donne l’exemple de la collecte de sang organisée hier, le dimanche 1er aout à Bambous. « Nous avons pu récolter 73 pintes de sang. Nous aurions pu avoir encore une cinquantaine. Les gens sont venus mais on a dû refuser leur sang parce que le délai entre leurs vaccins anti-covid ne correspond pas à nos règlements. »
Il espère donc que les autorités se penchent rapidement sur la question pour pallier au manque de sang dans nos hôpitaux.
