L’ouverture des frontières le 15 juillet dernier semble ne pas avoir l’effet escompté. Les acteurs qui vivent de l’industrie du tourisme ne sont pas au bout de leur peine.
Tant attendue, l’ouverture des frontières pour attirer les touristes est loin de nourrir son homme.
King Leung est le propriétaire du Bazar de Grand Baie. Il est 10h00 et il n’y a pas l’ombre d’un seul touriste en vue. C’est une crise sans précédent pour King : « Le Bazar compte 200 stands. Près de 175 opérateurs ont rendu leurs emplacements depuis les confinements successifs. Je me retrouve aujourd’hui qu’avec 25 stands dont seuls deux opèrent actuellement. »
Selon King, l’ouverture ne sert à rien si l’État ne baisse pas le coût des billets d’avion : « Je pense que le gouvernement doit trouver un partenariat avec Air Mauritius afin de baisser le prix des billets. Ce qui pourrait inciter les Réunionnais à nous visiter afin de donner un peu de couleur à l’industrie touristique. »
Koki Kowlessur, 47 ans, vend des vêtements et des produits artisanaux depuis 25 ans. Cela fait maintenant 17 mois qu’il ne travaille plus : « Je croyais que l’ouverture des frontières allait attirer des touristes, malheureusement ce n’est pas le cas. S’il n’y avait pas eu le coup de main de la Mauritius Revenue Authority je ne sais comment j’aurais fait. »
Chauffeur de taxi, Prakash a, avec son épouse, lancé une crêperie. Attaché à un hôtel du littoral nord, ce dernier envisage de rendre son permis d’opération : « Ouverture des frontières ou pas je ne veux plus dépendre du tourisme pour faire vivre ma famille. C’est un secteur sans avenir. C’est pour cela que je vais bientôt cesser de travailler pour le circuit hôtelier. »