En réponse à des informations faisant état d’une tentative de coup d’État, le président du Sud-Soudan, Salva Kiir Mayardit, a limogé l’inspecteur général de la police, le général Majak Akec Balok.
Le président n’a pas donné de justification officielle à cette décision dans son décret, qui a été lu mardi sur la chaîne publique South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC).
Mais cette décision intervient quelques jours seulement après des rumeurs de mécontentement au sein du service de sécurité nationale (NSS) et de la garde présidentielle, souvent connue sous le nom de Tiger Battalion (bataillon des tigres). Selon certaines sources, quelque 27 fonctionnaires des deux services de sécurité ont été placés en garde à vue.
Avant d’être nommé à ce poste en février 2018, le général Balok occupait le poste de directeur général de l’immigration, de la nationalité et des passeports.
Le lieutenant-général Atem Marol Biar a également été nommé par le président Kiir comme prochain inspecteur général de la police. Le directeur général de la direction de l’état civil, de la nationalité, des passeports et de l’immigration du ministère de l’intérieur était le poste occupé par le nouveau chef de la police.
Le plus récent des ajustements apportés à l’appareil de sécurité du Sud-Soudan est la révocation du général Balok et la nomination du général Biar. Ces ajustements interviennent alors que le pays est en proie à des troubles politiques permanents, à des effusions de sang et à des spéculations de tentatives de coup d’État.