Le mardi 31 août a marqué la journée internationale de sensibilisation à l’overdose. Cette journée instaurée par l’Armée du Salut en Australie célèbre tristement ses 20 ans d’existence en 2021. Une campagne qui est toujours d’actualité́ et nécessaire pour une réalité́ toujours ignorée de la part des autorités. L’année dernière, le Collectif Urgence Toxida et AILES (Aide. Infos. Liberté́. Espoir. Solidarité́) avait envoyé́ une prise de position aux autorités avec une série de recommandations pour la réduction des risques liées aux overdoses. Une année plus tard, le constat est que leur demande n’a pas été entendue alors que le nombre de décès par overdose ne cesse pas d’augmenter. De ce fait, en plus des recommandations, une campagne digitale en ligne est proposée sur la page Facebook du Collectif Urgence Toxida pour sensibiliser et rendre hommage à la douleur des familles et des amis de ceux qui sont décédés par une overdose. De ce fait, l’association AILES a proposé ce mardi 31 août, une série d’activités explicatives pour sensibiliser la population générale et la communauté́ à la problématique et la gestion des overdoses. Selon les estimations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), à l’échelle mondiale, environ un demi-million de décès sont attribuables à l’utilisation de drogues. Plus de 70 % des décès sont liés aux opioïdes, 30% des décès sont liés aux overdoses et cela sans prendre en compte, les overdoses liées à la drogue de synthèse. Donc, pour Shatyam Issur, Manager du Collectif Urgence Toxida, il est urgent d’agir et de prendre en compte ce nombre de décès qui pourraient être évités par un plan d’action efficace.
Parmi les recommandations, les associations souhaitent notamment :
- L’obtention de la Naloxone, un médicament si dispensé à temps permettra d’éviter le décès.
- Un traitement qui devrait être accessible aux premiers secours, aux organisations qui œuvrent dans la réduction des risques, aux personnes qui sortent de prison et aux membres de la communauté́.
- Des statistiques réelles sur les décès par overdoses, qui ne sont pour le moment pas répertoriées en tant que telles. Cela permettrait d’obtenir une vraie vision de l’ampleur de ce fléau et ainsi implémenter des solutions pour y remédier.
- Des changements de lois pour que les personnes, qui assistent à une overdose, n’aient plus peur de s’occuper du patient en détresse par crainte de la répression.
- La mise en place d’une enquête nationale pour connaître l’ampleur des cas d’overdose et pour proposer un plan national de gestion des overdoses.
