La nouvelle situation de 5 collèges fermés, 2 écoles primaires et une école maternelle interpelle. Si d’une part les autorités gouvernementales confirment que les protocoles et les mesures barrières sont respectés autant pour les élèves que le personnel enseignant et non enseignant, d’autre part les tests positifs se multiplient à vue d’œil. Le ministère concerné estime que l’école n’est pas le lieu de contamination. Les parents grognent et tranchent au détriment de l’éducation de leurs enfants. Les Unions engagées dans le domaine de l’éducation ne gardent plus espoir en ses plans du ministère de l’Education.
UPSEE- « La situation demande une mesure ferme et officielle »
« Je suis parmi ceux qui soutiennent avec force le présentiel. Mais avec 4 collèges contaminés la semaine dernière et 5 collèges ce lundi, c’est la pente à la multiplication et la situation demande une mesure ferme et officielle. L’Education ne peut pas être assurée au détriment de la santé physique de l’élève et la santé mentale du parent. Le ministère doit tout repousser, la rentrée et les examens compris » propose Bohjeparsad Jhugdamby, président de l’Union of Private Secondary Education Employees – UPSEE. Selon lui les élèves ne se protègent pas assez et même avec les mesures barrières assurées dans les lieux des écoles, il y a des inévitables « l’élève ou le personnel aurait pu contracter le virus à la maison, sur le chemin de l’école ou ailleurs. L’on m’a rapporté que dans certains établissements, le cadre enseignant et autres membres personnels se montrerait récalcitrant envers les mesures barrières. On parle ici d’élèves, avec une conscience responsable moins élevée qu’un adulte responsable. Nul ne peut garantir de ne pas être porteur et transmetteur. Etre vacciné n’est pas une garanti mais une précaution ! » prévient –il. Il compte sur la participation de la PSEA et autres Unions engagées dans le domaine de l’éducation, à tous les niveaux, de se regrouper pour faire un état des lieux objectif de la situation des élèves, personnel et parent au ministre de l’Education pour une décision ferme et officielle pour la sécurité de tous et au profit de l’éducation des élèves déjà pénalisés dans leur cursus.
EOU- « une cessation de deux semaines minimums »
« La situation est passée de grave à critique » lance Sooryadanand Meetooa, président Education Officers’ Union (EOU). « Si le ministère fait une cessation de deux semaines minimum et s’assure que les vaccins des personnels, au moins une dose, soit faite en bonne et due forme cela rassurerait déjà la population. Je considère que le vaccin est avant tout un acte patriotique. De deux, le gouvernement doit définitivement passer à la vitesse supérieure dans l’achat des Pfizer BioNtech, ou tout autre vaccin approuvé par l’OMS, pour les 12 à 17 ans et inoculer les élèves. Cela assurera le taux de remplissage et qui serait bénéfique autant aux enseignants déstabilisés par les salles de classe peu remplis et perturbés dans leurs programmes. Il n’est pas avantageux pour l’élève de suivre des classes pareilles » selon ses dires, les enseignants se recaleraient volontairement dans leurs programmes car ils ne peuvent pas s’étendre sur un sujet problématique sans avoir la classe entière. Il considère que le E Learning bénéficie surtout à ceux qui sont en secondaire et qui sont bien équipés en technologie et connectivité et aussi en connaissance de l’utilisation informatique. « je ne suis ni alarmiste ni antipatriotique, mais un réaliste comme d’autres qui considèrent que la situation est trop alarmante pour continuer le présentiel même en ‘scaterred classes’ et que le système de ‘E classes’ du ministère de l’Éducation demande au gouvernement d’équiper en urgence tous les élèves des outils technologiques nécessaires et la connectivité adaptée » Il propose que le ministère s’appuie sur les registres existants des élèves en situations désavantageuses et de procéder à un nouveau recensement « des élèves provenant des familles dont le revenu mensuel atteint le seuil de Rs 18,000 à Rs 20,000 »
Les parents d’élèves sont en panique, autant par la situation aggravante des multiplications de cas et la décision du gouvernement de garder le présentiel. Ils sont des hordes ne plus envoyer leurs enfants à l’école, le cas au Camp Diable Government School, l’illustre. « Je ne peux que les comprendre. J’en fais autant avec ma fille qui est en Grade 7 et qui fréquente un SSS. Je préfère qu’elle soit saine et sauve ! » avoue-t-il.
La situation est plus que jamais préoccupante ! Faut-il fermer les écoles, imposer le vaccin au moins de 18 ans, assurer la vaccination du personnel, veiller mieux à l’application des mesures barrières et muscler le E Learning ? La balle est dans le camp du ministère de l’Education, de la Santé et du Premier ministre.
