Un atelier de renforcement des capacités sur la préparation de projets bancables pour accéder au financement climatique s’est ouvert, ce matin, au Caudan Arts Centre, à Port Louis, en présence du ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, M. Kavydass Ramano.
L’objectif de l’atelier est de renforcer les capacités institutionnelles afin de mobiliser des fonds auprès des bailleurs de fonds internationaux pour la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (CDN) 2021 mise à jour. Les experts du cabinet international de conseil Agrer, qui effectuent actuellement une mission à Maurice dans le cadre du programme de préparation et de soutien préparatoire du Fonds vert pour le climat (GCF) au niveau du ministère des finances, de la planification économique et du développement, sont les personnes ressources de l’atelier de renforcement des capacités. Les participants sont sensibilisés aux procédures du GCF, au mécanisme de financement ainsi qu’à la conceptualisation et à la formulation de projets.
Dans son discours, le ministre Ramano a rappelé que depuis février de cette année, les consultants ont lancé une série de sessions de consultation et de formation et que le présent atelier vise à fournir à toutes les parties prenantes les informations nécessaires sur les modalités opérationnelles, les terminologies et les différents modèles utilisés dans le cadre du GCF. Cet exercice de renforcement des capacités est donc crucial car une mauvaise compréhension des critères d’évaluation des agences de financement peut avoir pour conséquence de rendre les processus plus longs et souvent de compromettre leur maintien, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le NDC 2021, il a souligné que Maurice a pris l’engagement au niveau mondial de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Les besoins financiers totaux, a-t-il dit, pour la mise en œuvre des mesures de la NDC sont estimés à 6,5 milliards USD, dont 4,5 milliards USD pour l’adaptation et 2 milliards USD pour l’atténuation. Il a affirmé qu’en dépit de la situation économique difficile, le gouvernement s’est engagé à fournir un soutien inconditionnel pour la mise en œuvre de sa NDC à hauteur de 35% des besoins financiers totaux de 6,5 milliards de dollars, soit 2,3 milliards de dollars.
En ce qui concerne la question du climat à Maurice, il a noté que le pays a connu de plus en plus de phénomènes météorologiques extrêmes au cours des dernières années, à savoir des pluies torrentielles, des inondations soudaines, des ondes de tempête, un stress thermique et des saisons d’hiver et d’été tardives. L’augmentation de la température moyenne de 1,39 degré Celsius et l’élévation du niveau de la mer de 5,6 millimètres par an ont dépassé les moyennes mondiales, a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Environnement a souligné que sur la base de ces résultats, le Conseil interministériel sur le changement climatique qui s’est tenu le 28 septembre 2021, présidé par le Premier ministre, a pris la décision que Maurice rejoigne les pays qui sont en état d’urgence climatique. Dans ce contexte morose, une reprise verte, basée sur le développement durable et l’autosuffisance, est essentielle, a-t-il conclu.
