De nombreux migrants, dont des familles avec de jeunes enfants, ont été évacués du parvis de l’hôtel de ville de Paris par la police française mercredi, alors que la ville s’apprêtait à commémorer les 100 jours avant l’ouverture des Jeux olympiques.
Une cinquantaine de personnes – essentiellement des femmes et des enfants âgés de trois à dix ans – qui étaient blotties dans des poussettes, enveloppées dans des couvertures ou recouvertes de bâches en plastique pour les protéger de la pluie, ont été évacuées par la police à l’aube.
Les réfugiés sont montés dans un bus à Besançon, ville de l’est de la France, où ils ont été placés dans des logements temporaires du gouvernement après avoir empaqueté leurs biens.
Les organisations humanitaires craignent que l’action entreprise mercredi ne soit que le début d’un mouvement plus large des autorités parisiennes visant à expulser les migrants et autres personnes dormant dans la rue de la ville avant les Jeux olympiques, sans proposer d’alternatives de logement à plus long terme.
Les responsables olympiques ont déclaré qu’ils collaboraient avec les organisations humanitaires pour trouver des solutions. Des organisations d’aide comme Utopia 56 ont donné de la nourriture, des couvertures et des couches aux personnes dans le besoin, tout en aidant certaines d’entre elles à trouver un logement à court terme pour quelques nuits.
Un grand nombre de familles sont originaires de pays africains francophones, tels que le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée et la Côte d’Ivoire.