Le procès de Yogida Sawmynaden s’est ouvert mercredi devant la cour intermédiaire sous la présidence de la magistrate Anusha Rawoah. L’ancien ministre est accusé de “faux en écriture privée” et de “faire usage d’un faux en écriture privée” dans le cadre de l’affaire de l’emploi fictif de Simla Kistnen. Appelée à la barre, cette dernière a été interrogée par Darshana Gayan, l’avocate du parquet.
Elle a expliqué que son mari et Yogida Sawmynaden étaient de bons amis et se voyaient presque tous les jours. Simla Kistnen a insisté sur le fait qu’elle n’avait jamais travaillé pour l’ex-ministre et qu’elle ne savait même pas ce qu’était le travail d’un ‘ constituency clerk ’.
Elle a été confrontée à divers documents ainsi qu’à la déclaration de Yogida Sawmynaden affirmant qu’elle savait parfaitement qu’elle était sa secrétaire de circonscription. “Il ment. C’est faux”, a-t-elle répondu lorsqu’elle a été interrogée sur l’affirmation de Yogida Sawmynaden selon laquelle ils avaient eu des conversations téléphoniques.
Cependant, lors de son contre-interrogatoire par Raouf Gulbul, l’avocat de Yogida Sawmynaden, Simla Kistnen a été contrainte de reconnaître que certains éléments de sa déclaration sous serment étaient faux. Elle a souligné que son mari ne pouvait pas avoir eu connaissance de l’affaire du greffier de circonscription puisqu’il est décédé avant qu’elle n’éclate. Mais M. Gulbul a produit une déclaration sous serment de Simla Kistnen devant la Cour suprême, dans laquelle elle réclamait à Yogida Sawmynaden des dommages et intérêts d’un montant de 50 millions de roupies. Dans ce document, Simla Kistnen déclare qu’elle et Soopramanien Kistnen ont été surpris d’apprendre qu’elle n’était pas éligible au régime d’aide à l’emploi indépendant parce qu’elle était employée comme secrétaire de circonscription.
Raouf Gulbul a également fait référence aux relevés téléphoniques de Simla Kistnen qui montrent plusieurs appels reçus de Yogida Sawmynaden, dont le numéro a été enregistré sous le nom de “Yogida Bureau”.
A la sortie du tribunal, M. Raouf Gulbul s’est refusé à tout commentaire mais a déclaré qu’il insisterait sur les aveux de Simla Kistnen. M. Rama Valayden, l’avocat de Simla Kistnen, a déclaré pour sa part que la principale question était de savoir si sa cliente travaillait en tant que greffier de circonscription pour Yogida Sawmynaden.
L’ affaire a été renvoyée pour ce vendredi 23 février.