Un quotidien pakistanais – The Express Tribune – a rapporté que le pays a assuré le Fonds monétaire international (FMI) qu’il tenterait d’obtenir des concessions de la part des centrales électriques du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) afin de “supprimer l’un des goulets d’étranglement dans la finalisation d’un accord au niveau du personnel” avec le prêteur mondial.
Les concessions pourraient inclure une réduction des taux de profit sur les investissements ou un rééchelonnement du remboursement des prêts. Pour le Pakistan, les chances de recevoir des concessions de la part des investisseurs basés en Chine ne semblent pas très bonnes, car les sensibilités politiques impliquées dans le projet sont énormes, selon le rapport. Le précédent gouvernement dirigé par Imran Khan avait également pris un engagement similaire auprès de la Banque mondiale pour un prêt de 400 millions USD en juin de l’année dernière.
L’initiative “Belt and Road” du gouvernement chinois a fait du CPEC son projet phare.
Le FMI a déclaré que le Pakistan recevra des tranches de 1,7 milliard de dollars dans les trois à six semaines à venir, après que les deux parties sont parvenues à un accord au niveau du personnel mercredi.
Le Pakistan est confronté à une diminution rapide de ses réserves de devises étrangères, ce qui l’expose à de multiples problèmes économiques. Le pays est en pourparlers avec le FMI en vue d’un programme de sauvetage.
Selon le Hindustan Times, le pays aurait également décidé d’emprunter 5,5 trillions de roupies pakistanaises auprès de prêteurs internationaux au cours de l’exercice fiscal actuel afin de maintenir ses réserves de change, de rembourser les prêts précédents et de financer le déficit de la balance courante.
Le pays avait auparavant présenté un budget de 47 milliards de dollars pour 2022-23. Ce budget était axé sur une consolidation budgétaire rigoureuse afin de garantir au FMI la reprise des paiements de renflouement. Le FMI a toutefois insisté sur le fait que des mesures supplémentaires étaient nécessaires.