Le rapport des techniciens de l’éducation sur le calendrier des examens tient en haleine les élèves, les parents, les éducateurs et surtout les responsables des écoles. L’inquiétude et l’attente générale, le report des examens du School Certificate et du Higher School Certificate depuis novembre.
La reprise de toutes les classes le 2 février, du pré-primaire au tertiaire dans des conditions sanitaires strictes et la mise en place d’une équipe de test, annoncées par le ministre vendredi dernier, sont applaudies par tous. Cependant, le nouveau calendrier scolaire et la question du report des examens SC et HSC inquiètent toutes les personnes concernées. Le SEDEC a même fait une demande de report des examens nationaux et internationaux pour le week-end.
Les responsables des écoles estiment que seul un pourcentage des élèves sera prêt pour les examens prévus en avril. “Les élèves sont loin d’être prêts. Seuls ceux que l’on appelle les ‘élites’ et les plus chanceux qui peuvent bien se préparer grâce à des cours privés pourront participer à ces examens internationaux en toute confiance”, déclare Bhojeparsad Jughdumby, président de l’Union des employés de l’enseignement secondaire privé, UPSEE.
Le débat reste la reprise en face à face du troisième trimestre, mais il se situe davantage autour du nouveau calendrier scolaire. “Par rapport à la précédente promotion, qui a bénéficié d’environ un an et trois mois de cours et de préparation en présentiel et en ligne, cette promotion aura moins d’un an de préparation. Il est important de savoir que tous les étudiants ne sont pas comparables, que ce soit sur le plan intellectuel, financier ou des opportunités”. Le président de l’UPSEE a déclaré que certains des plus de 10 000 étudiants qui vont concourir à ces deux examens de l’Université de Cambridge n’ont pas eu les conseils et l’attention nécessaires dans le cours du syllabus. “Les éducateurs auront très peu de temps pour évaluer les élèves au début de l’année scolaire et suite à cette évaluation, l’achèvement du syllabus en parallèle avec les rattrapages”, dit-il.
Le système éducatif a aidé à la poursuite des études mais n’a pas su garantir une bonne préparation des futurs candidats. “Beaucoup seront pénalisés car le système d’éducation en ligne ne leur a pas permis de suivre correctement le syllabus de ces examens. Prêt ou pas, si l’imposition se poursuit, chaque candidat, que ce soit la première ou la deuxième fois, devra payer le montant requis. Si les étudiants se retrouvent à devoir concourir aux examens SC et HSC en avril, ceux qui échoueront deviendront cette population frustrée à vie, victimes de la pandémie mais surtout de la mauvaise gestion du ministère de l’éducation”, regrette Bhojeparsad Jughdumby. Il admet que le rapport du Comité technique du ministère de l’Education, qui doit être rendu public le mardi 25 janvier, sera décisif.
Munsoor Kurrimboccus, vice-président de l’UPSEE, a déclaré : “Selon l’évaluation des acquis des élèves, il y a toujours la solution d’avoir la population considérée comme prête en avril et celle qui nécessite plus de renforcement en novembre. Nous attendons ce rapport avec impatience. Nous espérons simplement qu’il sera dans l’intérêt de chaque étudiant.”