Les autorités camerounaises ont découvert lundi deux cas suspects de maladie de Marbourg à Olamze, une localité située à la frontière avec la Guinée équatoriale, a indiqué mardi Robert Mathurin Bidjang, délégué à la santé publique de la région.
Lundi, la Guinée équatoriale a officiellement confirmé son premier foyer du virus de Marburg, comme Ebola.
Le Cameroun, voisin de la Guinée équatoriale, avait interdit les déplacements à la frontière pour empêcher la propagation du virus après qu’une fièvre hémorragique mortelle inconnue ait été signalée en Guinée équatoriale la semaine dernière.
Lors d’une réunion à Yaoundé, la capitale du Cameroun, M. Bidjang a déclaré : “Le 13 février, nous avons eu deux cas suspects. Il s’agit de deux enfants de 16 ans, un garçon et une fille, qui n’ont aucun antécédent de voyage dans les zones touchées en Guinée équatoriale.”
Il a ajouté que quarante-deux personnes qui ont été exposées aux deux enfants ont été identifiées et que la recherche des contacts est en cours.
Mardi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’elle allait renforcer sa surveillance épidémiologique locale dans ce petit pays d’Afrique centrale.
George Ameh, représentant de l’OMS en Guinée équatoriale, a déclaré : “La surveillance sur le terrain a été intensifiée.”
“La recherche des contacts, comme vous le savez, est une pierre angulaire de la réponse. Nous avons… redéployé les équipes COVID-19 qui étaient là pour la recherche des contacts et les avons rapidement réaménagées pour nous aider.”
Selon l’OMS, la Guinée équatoriale a signalé neuf décès et 16 cas suspects de maladie à virus de Marburg, présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées tachés de sang.
Le virus de Marburg est une maladie infectieuse dont le taux de mortalité pourrait atteindre 88 %, selon l’OMS. Aucun vaccin ou traitement antiviral n’a encore été approuvé pour le soigner.
Ameh a déclaré : “Nous travaillons sur un plan d’intervention de 30 jours où nous devrions être en mesure de quantifier quelles sont les mesures exactes et de quantifier quels sont les besoins exacts.”
Les autorités du pays n’ont signalé aucun nouveau cas suspect au cours des dernières 48 heures, a-t-il précisé.