Un atelier d’une journée, organisé par le ministère de la Santé et du Bien-être en collaboration avec le ministère de l’Égalité des sexes et de la Famille, sur le thème de la violence sexiste, a débuté ce matin au Gold Crest Hotel, à Quatre-Bornes.
Le ministre de la Santé et du Bien-être, le Dr Kailesh Jagutpal, et la ministre de l’Égalité des sexes et du Bien-être familial, Mme Kalpana Devi Koonjoo-Shah, étaient présents à cette occasion.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Jagutpal a déclaré qu’environ 24 % des femmes mauriciennes ont subi une forme de violence liée au sexe à un moment donné, qu’elle soit physique ou psychologique, et qu’en 2020, plus de 87 % des victimes de violence liée au sexe étaient des femmes. Il a affirmé que la VBG est une grande préoccupation pour le gouvernement, mais pour s’attaquer à ce problème, un changement de mentalité et d’attitude envers les femmes est essentiel.
En outre, le ministre de la santé a exhorté les victimes de VBG à dénoncer leurs agresseurs, tout en rappelant que la 139e ligne téléphonique, le service en ligne DOVIS pour signaler les cas de violence domestique et l’application mobile L’Espwar sont disponibles.
Le Dr Kailesh Jagutpal a également annoncé que son ministère allait signer, avec le ministère du Genre et la police mauricienne, un protocole national sur la violence liée au sexe pour la République de Maurice, afin de coordonner les efforts et d’offrir une réponse intégrée en termes de signalement, de protection, de soins, de soutien, de prévention et de gestion.
L’objectif, a-t-il ajouté, est d’améliorer les réponses systémiques afin de rationaliser les procédures et de disposer d’un système de traitement rapide des victimes.
Le ministre a renouvelé l’engagement des institutions de santé publique à fournir aux victimes présumées de VBG des soins de santé et de bien-être.
Quant à la Ministre Kalpana Devi Koonjoo-Shah, elle a souligné que la violence contre les femmes est un problème persistant et que la VBG a, malheureusement, un impact plus important sur les femmes et les filles que sur les hommes et les garçons. Elle a rappelé que les femmes constituent jusqu’à 52% de la population du pays, et a souligné qu’il est donc crucial de s’attaquer à cette maladie sociale afin d’exploiter notre plus grand capital humain.
Elle s’est attardée sur les impacts de ce fléau, à savoir la pression qui s’exerce sur nos ressources et notre système de santé en raison des multiples problèmes de santé qui en découlent. Ceci, a-t-elle observé, limite la croissance et la productivité des femmes, affectant à son tour le bien-être de la famille, de la communauté, de la société et du pays dans son ensemble.
En outre, la ministre a déclaré que le développement et la mise en œuvre d’actions ciblées pour prévenir, réduire et combattre la VBG ont toujours été une priorité absolue du gouvernement et a souligné que le Comité de haut niveau pour l’élimination de la VBG est un témoignage du niveau d’engagement du gouvernement pour éliminer ce fléau.
L’atelier vise à favoriser la compréhension de la VBG chez les professionnels de la santé, à les aider à identifier la VBG ainsi qu’à comprendre les rôles des différents acteurs impliqués et les législations y afférentes.
Les sujets abordés sont les suivants : Les législations sur la VBG, l’impact sur la santé et les soins cliniques pour les survivants de la VBG, le soutien psychologique aux victimes de VBG, le rôle de l’assistant social médical, entre autres.
