Ils risquent une amende de 300,000 chacun et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas cinq ans. Ces 18 pharmacies sont ceux qui ont été contrôlés par les inspecteurs du Ministère du Commerce pour avoir mis en vente ce médicament sans l’approbation de la Price Fixing Unit (PFU).
Suivant les descentes des officiers du Ministère du Commerce, il n’est pas encore question de contrefaçons en circulation en ce qui concerne les génériques du Molnupiravir, mais de vente illégale d’un produit dont le prix n’est pas encore fixé par le PFU. L’importateur ne peut ramener le produit sans produire un Certificate of Analysis pour l’obtention d’un permis d’importation du ministère de la Santé et le produit ne peut être commercialisé sans l’approbation de la Price Fixing Unit (PFU) qui calcule la marge maximale à 11,6 % pour les importateurs, 21,6 % pour les pharmacies-revendeurs et 2% pour le transport, soit approximativement 35%.
Trident Healthcare Ltd actuellement le seul autorisé
Le Trident Healthcare Ltd est le seul importateur qui a eu l’approbation depuis le 08 décembre pour la commercialisation du générique Movfor à Rs 2 302,07 pour la boîte de 40 gélules. Les pharmacies qui reçoivent ces médicaments distribués par Scott Health Lab, sont autorisées de les commercialiser à Rs 57,55 l’unité depuis le 10 décembre. Ainsi, à l’heure actuelle, seul les médicaments importés par Trident Healthcare Ltd, soit le Movfor sont légalement commercialisables. Il nous revient que les médicaments sous d’autres noms génériques sont en vente libre sur le marché privé depuis le lundi 13 décembre.
Amendes de Rs 300,000, la PAM alertée
Les officiers du Ministère du Commerce ont contrôlé 110 pharmacies du pays avant d’en sortir avec ces 18 qui commercialisent illégalement ces génériques du Molnupiravir. Ces amendes ont été servies en respect des provisions du Maximum Recommended Retail Price de la Consumer Protection (Price and Supplies Control) Act 1998. Reste que la question est, est ce que ces pharmacies sont totalement les seules à blâmer ? Savaient-elles déjà qu’elles commercialisaient dans l’illégalité ? La sanction ne devrait-elle pas tomber sur les distributeurs et importateurs ? La Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM), est alertée par cette affaire et les membres se sont réunis en cette fin d’après-midi du mercredi 15, pour se pencher sur ce dossier. « Nous avons reçu beaucoup d’appels de doléances. Il y a plusieurs zones d’ombres sur lesquelles nous devons apporter plus de lumières. Cette amende est trop lourde pour les pharmacies revendeurs. Nous allons solliciter le Pharmacy Board pour trouver un moyen pour leurs venir en aide » livre la Présidente Yamini Moothoosamy.
Produits pharmaceutiques suivis de près par les autorités
Par ailleurs, la commercialisation des produits pharmaceutiques et médicaux est sous les feux des projecteurs. L’ICAC est en train de feuilleter chaque page de ces centaines de documents saisis au mardi 14 décembre des ministères de la Santé et du Commerce, de la douane et de CPN Distributors Ltd. Du côté de la MRA, l’annonce a été faite que pour la période de janvier à novembre 2011, de produits pharmaceutiques de contrefaçons d’une valeur de 1,4 millions ont été saisis, dont majoritairement des masques non-conformes et des faux tests antigéniques et des médicaments entre autres.