Selon l’Oms, les doses de rappel ne sont pas “nécessaires” selon les données scientifiques actuelles. D’un point de vue “moral et éthique”, il n’est pas bon que les pays riches injectent la troisième dose “quand le reste du monde attend sa première injection”, a estimé mercredi l’OMS.
Pascal Soriot, directeur général d’AstraZeneca Plc (AZN.L), a déclaré que les doses de rappel du vaccin COVID n’étaient peut-être pas nécessaires pour tous les Britanniques et que la précipitation dans le déploiement national des troisièmes doses risquait d’accroître la pression sur le National Health Service (NHS), rapporte le Telegraph mardi.
“Nous avons besoin du poids des preuves cliniques recueillies à partir d’une utilisation en situation réelle avant de pouvoir prendre une décision éclairée sur une troisième dose”, a écrit Soriot dans le journal.
Il a ajouté que “mobiliser le NHS pour un programme de renforcement qui n’est pas nécessaire ajouterait potentiellement une charge inutile sur le NHS pendant les longs mois d’hiver.”
Selon l’Oms, les doses de rappel ne sont pas “nécessaires” selon les données scientifiques actuelles. D’un point de vue “moral et éthique”, il n’est pas bon que les pays riches injectent la troisième dose “quand le reste du monde attend sa première injection”, a estimé mercredi l’OMS.
Plusieurs pays ont déjà opté pour une campagne de rappel
Peu après ces déclarations, les Etats-Unis ont annoncé une campagne de rappel des vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna fin septembre, les autorités sanitaires s’inquiétant de la baisse de la protection immunitaire conférée par les vaccins avec le temps. Cette campagne de rappel reste toutefois suspendue à l’autorisation d’une dose supplémentaire par l’Agence américaine des médicaments (FDA).
De son côté, la France a opté pour l’injection de troisièmes doses pour les personnes âgées et fragiles dès cet automne.