La commémoration de l’ancien président Thomas Sankara à Ouagadougou, samedi 30 juillet, a vu des manifestants se rassembler et protester contre la présence de militaires français dans le pays.
Sankara – figure essentielle de la révolution burkinabé a été assassiné lors d’un coup d’État mené par Blaise Compaoré, qui était proche de la France jusqu’à sa chute du pouvoir en 2014.
M30 Naaba Wobgo – une toute nouvelle coalition a appelé à la résiliation des accords de coopération avec la France, rapporte Africa News.
“La France s’accroche misérablement à son ancien empire colonial africain, qu’elle pille, dont elle exploite les ressources et instigue des coups d’État, tue leurs chefs d’État, allume le terrorisme et alimente les guerres et les génocides”, a déclaré Yéli Monique Kam, présidente du Mouvement M30 aux manifestants.
Les manifestants ont brandi des banderoles disant “A bas l’UE, complice de la France”, “La France est impérialiste, tyran, parasite, dehors” et “Non aux accords de coopération avec la France.”
” Nous prenons notre destin en main afin d’avoir la liberté de choisir des partenaires et des solutions appropriées qui soient de bonnes solutions pour mettre fin au conflit. ” Yéli Monique Kam a déclaré à une foule agitée.
Un rassemblement a été annoncé le 12 août pour exiger “la fin de la politique française sous toutes ses formes et le départ de l’ambassadeur de France”.
Les développements interviennent dans la foulée de la tournée de trois pays du président français Emmanuel Macron au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau, dans le but de “renouveler les relations” avec les pays d’Afrique.
