Le lancement de la session de sensibilisation sur les lignes directrices du FSC sur les émissions des obligations vertes a eu lieu aujourd’hui à la FSC House à Ebene en présence de certains acteurs importants des secteurs financiers. Parmi les différents invités figuraient le ministre des Services financiers et de la Bonne Gouvernance, M. Mahen Kumar Seeruttun; le directeur exécutif et chef de la direction du groupe CIM Financial Services, M. Mark Van Beuningen, Ltd; le Président de la FSC, M. Mardayah Kona Yerukunondu; le directeur général de la FSC, M. Dhanesswurnath Thakoor, et le directeur adjoint des marchés de capitaux du FSC, M. Kamal Burun.
« Le gouvernement a placé en tête de son ordre du jour le positionnement du secteur financier international mauricien en tant que centre de durabilité de l’Afrique et les engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la région », sont les mots utilisés par le Ministre des Services Financiers et de la Bonne Gouvernance, l’honorable Mahen Kumar Seeruttun, lors de la séance de sensibilisation. Il a souligné que le programme gouvernemental 2020 mettait l’accent sur la nécessité d’assurer la durabilité et l’investissement responsable. « Ces objectifs », a-t-il souligné, « devraient être atteints grâce à une nouvelle politique de développement fondée sur quatre piliers, à savoir : investir dans l’énergie propre ; passer à une île Maurice plus propre et plus verte; atténuer les risques liés aux changements climatiques; et protéger nos ressources marines. »
« Ainsi, cette séance de sensibilisation arrive à un moment opportun car elle permettra aux parties prenantes concernées de continuer à travailler ensemble et de porter le secteur des services financiers du pays et le Centre financier international de Maurice vers des plus hauts sommets », a-t-il affirmé.
Le ministre a rappelé que, tel qu’annoncé dans le budget de 2020-2021, la décision d’émettre des obligations vertes reflétait l’engagement ferme du gouvernement à accélérer les investissements dans les projets propres. Selon lui, cela impliquait de mobiliser des capitaux et de les canaliser vers des nouveaux investissements dans des entreprises, des technologies et des infrastructures propres, tout en créant des emplois plus verts. « En effet, les obligations vertes sont une proposition importante sur le menu des instruments financiers disponibles à Maurice », a-t-il ajouté.
En outre, le Ministre Seeruttun a indiqué qu’un comité technique avait travaillé sur les Lignes Directrices de la Banque de Maurice sur les obligations durables. « De ces lignes directrices découle la répartition des responsabilités entre la Banque de Maurice pour l’émission d’obligations vertes souveraines tandis que la FSC a la responsabilité d’émettre les lignes directrices pour les obligations vertes pour les émetteurs privés », a-t-il déclaré.
Il a également félicité CIM Financial Services Ltd en tant que le premier émetteur d’obligations vertes à Maurice et a souligné que bien que les fonds publics soient importants, ils ne peuvent fournir qu’une petite part de ce qui est nécessaire. « Cela signifie », a-t-il dit, « que les capitaux privés devront répondre à la plupart des besoins d’investissement. »
Lors de son discours, M. Mardayah Kona Yerukunondu, le président de la FSC, soulève un point en citant l’ancien président français, François Hollande. « Nous n’avons qu’une seule mission ; protéger et transmettre la planète à la prochaine génération; nous avons besoin que tous croient en cette mission ».
Le président de la FSC a observé que les obligations vertes offraient aux investisseurs une plate-forme pour s’engager dans des bonnes pratiques, fournissant un moyen de se couvrir contre les risques liés au changement climatique tout en obtenant des retours sur investissement au moins comparables, sinon plus élevés. Il a ajouté que les questions mondiales de durabilité étaient intrinsèquement liées aux produits innovants du marché des capitaux tels que les obligations vertes, les obligations sociales, les investissements dans les énergies renouvelables et les fonds durables.
Quant au directeur général de la FSC, M. Dhanesswurnath Thakoor a souligné qu’il n’était pas surprenant que la finance durable et les obligations vertes soient devenues l’un des principaux centres d’intérêt des décideurs, des intermédiaires de marché et des gouvernements. Il a rappelé qu’au niveau du FSC, les travaux sur la finance verte ont commencé il y a deux ans lorsqu’il est devenu signataire de l’Engagement de Marrakech.
En outre, il a souligné que les directives de la FSC complétaient le guide publié par la Banque de Maurice en fournissant diverses exigences réglementaires que les émetteurs devaient satisfaire conformément aux meilleures pratiques internationales en matière d’émission d’obligations vertes. « La publication des lignes directrices de la FSC », a-t-il déclaré, « marque une autre étape importante pour faire de Maurice une destination des marchés de capitaux et une juridiction plus attrayante pour nos voisins en Afrique. »
Pour sa part, M. Kamal Burun, directeur adjoint des marchés de capitaux de la FSC, a expliqué les 4 chapitres des lignes directrices comme suit:
CHAPITRE 1 : APERÇU GÉNÉRAL
CHAPITRE 2 : OBLIGATIONS DE SOCIÉTÉS
CHAPITRE 3 : OBLIGATIONS VERTES
CHAPITRE 4 : CONFORMITÉ RÉGLEMENTAIRE
La ligne directrice complète est disponible à l’adresse suivante :
https://www.fscmauritius.org/media/118112/guidelines-on-corporate-and-green-bonds-final-for-publication-23-dec-2021.pdf
La dernière personne à avoir pris la parole au cours de la session était le directeur exécutif et PDG du groupe CIM Financial Services Ltd, M. Mark Van Beuningen, qui a clairement indiqué qu’il était crucial d’accélérer la transition vers des engagements plus respectueux de l’environnement, tels que l’utilisation d’obligations vertes dans les SDJ comme les SDJ 7, 9 et 11.