La Chine n’a pas encore accédé à la demande sri-lankaise d’une ligne de crédit de 2,5 milliards de dollars ou d’une restructuration de sa dette globale. Environ 22% de la dette du Sri Lanka est due à des créanciers bilatéraux – la Chine et le Japon (10% chacun) ainsi que l’Inde (2%).
Alors que le Sri Lanka est confronté à sa pire crise économique depuis des décennies et qu’il peine à rembourser ses emprunts, la Chine ferme les yeux après avoir pris la nation insulaire au piège de la dette.
Pourtant, le Sri Lanka, qui était une nation insulaire florissante de 22 millions d’habitants, est finalement tombé dans le piège de la diplomatie chinoise de la dette.
Le Sri Lanka est aujourd’hui confronté à la pire crise économique depuis son indépendance en 1948. La récession est attribuée à la pénurie de devises étrangères causée par la répression du tourisme pendant la pandémie de Covid-19. Le pays n’a pas été en mesure d’acheter suffisamment de carburant, et la population est confrontée à une grave pénurie de nourriture et de produits de première nécessité, de combustible de chauffage et de gaz.
Le fait d’avoir un voisin géant et de plus en plus sûr de lui, si étroitement lié au Sri Lanka, a déstabilisé l’Inde, qui s’est engagée dans un bras de fer avec la Chine à leur frontière himalayenne contestée. La crise économique du Sri Lanka offre à l’Inde l’occasion de soustraire le pays à l’influence de Pékin.
La présence de la Chine préoccupe l’Inde, c’est vrai. Mais l’Inde et le Sri Lanka sont également des voisins maritimes. Toute instabilité au Sri Lanka aura un effet d’entraînement sur l’Inde.
Lorsque la crise économique s’est emparée du Sri Lanka, l’Inde a fait de sérieux efforts pour venir en aide à son voisin assiégé.
Depuis janvier, elle a aidé le Sri Lanka à hauteur de 2,4 milliards de dollars, dont un échange de devises de 400 millions de dollars et un report de prêt de 500 millions de dollars. Le mois dernier, le Sri Lanka a signé une ligne de crédit d’un milliard de dollars avec l’Inde pour l’achat de nourriture, de médicaments et d’autres articles essentiels.
Un problème majeur auquel le Sri Lanka est confronté est l’énorme fardeau de sa dette extérieure, et il doit plus de 5 milliards de dollars à la seule Chine. Les réserves de change du Sri Lanka diminuent en partie à cause des projets de construction construits avec des prêts chinois qui ne rapportent rien.
Les remboursements de sa dette libellée en dollars dus cette année s’élèvent à plus de 6 milliards de dollars, dont une obligation souveraine d’un milliard de dollars arrivant à échéance en juillet, selon le groupe de réflexion European Foundation For South Asian Studies (EFSAS).
Les agences de notation et les économistes craignent de plus en plus que le pays ne soit pas en mesure de payer même cela, ajoute l’EFSAS. Selon un rapport récent du Hong Kong Post, le résultat final des emprunts inconsidérés.
