Un Forum hybride de deux jours sur la ” Politique africaine en matière d’IA et de blockchain “, axé sur le développement économique et la connectivité régionale, s’est ouvert, aujourd’hui, au Méridien, à Pointe aux Piments, en présence du ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, M. Mahen Kumar Seeruttun, du directeur général de la Financial Services Commission, Mauritius (FSC), M. Dhanesswurnath Thakoor, et d’autres personnalités éminentes.
L’événement est organisé par le Centre régional d’excellence (CRE) de la FSC, en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Dans son discours pour l’occasion, le ministre Seeruttun a souligné l’engagement de Maurice en faveur du progrès technologique et a affirmé la volonté du pays d’adopter des technologies de pointe telles que l’IA, la robotique, la blockchain et l’IdO dans le contexte de la quatrième révolution industrielle. “Alors que Maurice embrasse les dictats de la quatrième révolution industrielle, a-t-il déclaré, son engagement à favoriser l’innovation et à créer des cadres réglementaires robustes témoigne de son approche avant-gardiste pour naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.”
Le ministre a rappelé les étapes pionnières de Maurice dans l’adoption de la technologie blockchain, dès 2016, lorsque les autorités ont adopté une approche de bac à sable. “Cette position proactive, a-t-il déclaré, a positionné Maurice comme un précurseur en Afrique, en introduisant un régime réglementaire de bac à sable pour favoriser l’innovation responsable en matière d’IA et de blockchain.”
Soulignant l’impact transformateur de la convergence technologique rapide sur le paysage des TIC, M. Seeruttun a mis l’accent sur les efforts continus de la nation depuis 2018 dans l’élaboration de cadres réglementaires robustes pour la blockchain et l’IA, culminant avec la promulgation de la loi sur les actifs virtuels et les services d’offre de jetons initiaux (VAITOS) 2021.
En outre, le ministre Seeruttun a évoqué la création de l’Observatoire des activités liées aux actifs virtuels, en vue de renforcer l’écosystème des actifs virtuels du pays. Il a souligné les objectifs de cette initiative en matière de suivi des tendances des transactions, de détection des anomalies et de prévention des activités illicites dans l’espace des actifs virtuels.
Le ministre a également parlé des initiatives récentes de la FSC, y compris le lancement d’une plateforme de diligence raisonnable alimentée par l’IA en collaboration avec le Conseil mauricien de la recherche et de l’innovation (Mauritius Research and Innovation Council). “Cette plateforme, a-t-il noté, vise à rationaliser les procédures d’octroi de licences et à améliorer l’efficacité tout en respectant des normes réglementaires strictes. Il a estimé que l’approche prospective de la FSC ne mettait pas seulement l’accent sur la diligence réglementaire, mais qu’elle encourageait aussi activement l’innovation en facilitant l’intégration des technologies émergentes dans le secteur financier.
Le directeur général du CSF, pour sa part, a estimé que le Forum témoignait de l’étroite collaboration entre le CRE et l’OCDE, entretenue depuis la création du CRE en 2019.
Abordant l’interaction complexe de la révolution numérique entre les domaines réglementaires tels que la banque, la finance, les télécommunications et la protection des données, M. Thakoor a souligné la nécessité d’une coordination et d’un suivi complets au niveau national afin de garantir que les mesures de sécurité englobent toutes les activités pertinentes.
En outre, il a parlé des avancées réglementaires cruciales introduites par le CSF, mettant en avant leur importance pour s’adapter à l’évolution du paysage technologique.