La question privée portait sur les marchés publics d’urgence pendant la pandémie de grippe Covid-19. Le chef de l’opposition souhaitait savoir si les membres du comité de haut niveau avaient été interrogés par un organisme d’enquête. Il souhaitait également savoir s’il avait été établi que feu Soopramanien Kistnen avait agi en tant qu’intermédiaire. La réponse du Premier ministre, Pravind Jugnauth, a été longue. Mais il a révélé que le comité de haut niveau était composé de lui-même, du vice-premier ministre Steven Obeegadoo et de plusieurs ministres (Affaires étrangères, Finances, Travail, Commerce et Santé) ainsi que de plusieurs fonctionnaires. Il a également expliqué que c’est maintenant la Commission des crimes financiers qui enquête sur l’affaire des marchés publics d’urgence. Il a rappelé que le directeur général de la FCC ne peut divulguer aucune information, sauf à la commission parlementaire. Il a également déclaré qu’il n’avait été interrogé par aucun organisme d’enquête, mais qu’il n’était pas en mesure de dire si un autre membre de la commission avait été interrogé. Concernant le rôle de Soopramanien Kistnen, le Premier ministre a déclaré que le CID du Quartier Militaire et la police de Moka enquêtaient sur sa mort. Shakeel Mohamed demande au Premier ministre si l’un des membres du comité de haut niveau a été contacté par des fournisseurs potentiels. Le Premier ministre a admis que certains fournisseurs ont envoyé des communications à son cabinet, qui les a transmises aux ministères concernés. “Est-il normal que les ministres utilisent leurs courriels personnels et bafouent la directive 44 de la loi sur les marchés publics ? C’est la question posée par Shakeel Mohamed qui insiste sur le fait que tous les échanges doivent être enregistrés. Il a rappelé que le directeur de l’audit avait signalé qu’aucun enregistrement n’avait été effectué au cours de cette période. “Une enquête est en cours. C’est à elle de déterminer s’il y a eu des infractions”, a répondu le Premier ministre.
Patrick Assirvaden suspendu pour six séances
Patrick Assirvaden a été suspendu pour les six prochaines sessions parlementaires. Cette décision intervient après qu’il ait maintenu les propos qu’il avait tenus dans une lettre adressée à Sooroojdev Phokeer, dans laquelle il alléguait qu’il y avait eu truquage lors du tirage au sort des questions parlementaires. Le président de l’Assemblée nationale a qualifié le contenu de la lettre du député travailliste de “menaçant”. Sooroojdev Phokeer a ensuite mis les sanctions à prendre entre les mains de l’Assemblée.