La manifestation en faveur de Yogita Babboo-Rama a attiré une foule nombreuse ce matin. Syndicalistes, militants des droits de l’homme et hommes politiques étaient présents en nombre. L’ancien DPP et actuel président honoraire de l’ONG Dis-Moi, Satyajit Boolell, était également présent. “C’est un combat pour les femmes”, a-t-il déclaré. Il a souligné la nécessité pour Air Mauritius de “mettre fin à ce genre de traitement”.
Yogita Babboo-Rama, pour sa part, a déclaré que “l’argent est peut-être important, mais nos valeurs le sont encore plus”. Le président de l’Association du personnel de cabine d’Air Mauritius a déclaré que le but de la marche était d’exiger sa réintégration en tant qu’employée de MK.
Plusieurs députés de l’opposition ont participé à cette marche pacifique. Elle a débuté au centre social Marie Reine de la Paix et s’est terminée devant le tribunal de Paille-en-Queue.
Yogita Baboo, présidente de l’Association du personnel de cabine d’Air Mauritius, a été licenciée avec effet immédiat le lundi 10 juillet. Elle avait refusé de se soumettre à un comité disciplinaire mis en place par la direction de la compagnie aérienne nationale en réponse à ses récentes déclarations sur une radio privée.
De son côté, Air Mauritius, dans un communiqué de presse, maintient qu’elle a agi dans son droit en licenciant Yogita Babboo-Rama. La compagnie lui reproche de ne pas s’être présentée devant un conseil de discipline suite à des propos tenus lors d’une émission de radio. La direction assure qu’elle “respectera et coopérera avec toutes les procédures légales engagées”. Elle se dit prête à fournir toute information complémentaire demandée par l’autorité compétente. Elle souligne que Yogita Babboo-Rama “a rompu son contrat de travail en faisant des déclarations diffamatoires, infondées, erronées, trompeuses, inexactes et/ou incorrectes” à la radio. La direction a déclaré que cela “a causé un sérieux préjudice à la réputation d’Air Mauritius”.