Mardi, une grande enquête a révélé que l’Église catholique avait fermé les yeux sur le “fléau” du clergé français qui a abusé sexuellement de plus de 200 000 enfants au cours des 70 dernières années. Jean-Marc Sauve, chef de la commission qui a rédigé le rapport, a déclaré : “L’Église a fait preuve pendant des années d’une indifférence profonde, totale, voire cruelle. La plupart des victimes étaient des garçons, dont beaucoup avaient entre 10 et 13 ans.”
Il a ajouté : “Face à ce fléau, pendant très longtemps, la réaction immédiate de l’Église catholique a été de se protéger en tant qu’institution et elle a fait preuve d’une indifférence totale, voire cruelle, à l’égard des personnes ayant subi des abus.” Ces révélations, qui montrent que le problème en France est plus répandu qu’on ne le pensait, sont les dernières à ébranler l’Église catholique romaine, après une série de scandales d’abus sexuels dans le monde, impliquant souvent des enfants.
Le pape François a exprimé sa honte, en son nom et au nom de l’Église catholique romaine, face à l’ampleur des abus sexuels commis sur des enfants en France, après qu’un rapport accablant ait révélé que des centaines de milliers de mineurs avaient été abusés.
Le pape, âgé de 84 ans, a également fait part de ses propres regrets : “C’est aussi ma honte, notre honte, ma honte, pour l’incapacité de l’Église pendant trop longtemps à les mettre au centre de ses préoccupations”, et a exprimé sa “tristesse et sa douleur pour le traumatisme qu’ils ont subi.”
Le pape François a imploré les évêques français et les hauts responsables du clergé “de continuer à faire tous les efforts nécessaires pour que de telles tragédies ne se répètent pas.”
Le chef de la conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, a déclaré que l’Église était honteuse, qualifiant le rapport de “bombe”. Il a demandé le pardon et a promis d’agir.
