L’Union européenne a déclaré jeudi qu’elle apporterait un soutien supplémentaire à une mission militaire africaine au Mozambique. Cette décision intervient alors que des attaques islamistes menacent les projets gaziers qui réduisent la dépendance de l’Union à l’égard de l’énergie russe.
L’UE recherche activement d’autres sources d’énergie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Mozambique possède les troisièmes réserves de gaz prouvées du continent africain.
Mais le pays africain est en conflit avec des militants liés à l’État islamique dans sa province la plus septentrionale riche en gaz, Cabo Delgado, depuis 2017. Selon Reuters, le conflit se déroule à proximité de projets de gaz naturel liquéfié (GNL) valant des milliards de dollars développés par des entreprises occidentales, dont le français Total.
Confirmant un rapport de Reuters en août, l’UE a déclaré que les gouvernements avaient accepté de donner 15 millions d’euros (15 millions de dollars) à la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au Mozambique (SAMIM), qui lutte contre l’insurrection.
Dans un rapport interne auquel Reuters a eu accès, l’UE avait mis en garde contre une situation “très volatile” dans le nord du Mozambique, bien que la mission de la SADC et une intervention distincte de troupes rwandaises aient réussi à contenir les militants.
L’aide financière a été accordée un jour après que le Mozambique eut affirmé qu’au moins six personnes avaient été décapitées et une religieuse italienne assassinée par des islamistes dans le nord de la province de Nampula.
L’UE a déjà fourni 1,9 million à la SAMIM et 89 millions d’euros aux forces armées mozambicaines. Ces fonds viendront s’ajouter aux subventions antérieures.
Les fonds supplémentaires seront utilisés pour acquérir des fortifications de camp et des conteneurs de stockage, des équipements médicaux, des véhicules et des bateaux, ainsi que des dispositifs technologiques, précise le communiqué de l’UE.