Suite à la décision de la Banque mondiale de cesser tout nouveau prêt à l’Ouganda en raison d’une nouvelle loi contre l’homosexualité, l’Ouganda se prépare à emprunter 150 millions de dollars auprès de la Banque chinoise d’exportation et d’importation (Exim) pour l’aider à développer son infrastructure Internet.
Le ministère des finances a écrit qu’un jeune ministre des finances et le ministre de l’information ont demandé aux législateurs, lundi, d’autoriser la dette. L’argent sera utilisé, écrit-il, “pour financer la fourniture, l’installation, la mise en service et le soutien de l’infrastructure dorsale nationale de transmission de données”.
Cette action souligne la dépendance croissante de l’Afrique de l’Est à l’égard des prêteurs chinois pour l’obtention de crédits, suite à la décision de la Banque mondiale, en début d’année, de cesser tout nouveau prêt à l’Ouganda en raison d’une nouvelle loi contre l’homosexualité.
L’Ouganda négocie actuellement avec l’agence chinoise de crédit à l’exportation SINOSURE et l’Exim Bank un prêt destiné à financer la construction d’un oléoduc pour faciliter l’exportation de son pétrole brut vers les marchés étrangers.
Les prêts à l’Ouganda ont été suspendus par la Banque mondiale, qui était auparavant le principal partenaire de développement du pays, à la suite de la signature par le président Yoweri Museveni de la loi anti-homosexualité, qui impose des peines sévères, y compris la mort, pour une série de délits homosexuels.