L’Iran a prononcé la peine de mort à l’encontre d’un ancien vice-ministre de la Défense, accusé d’espionnage. Il possède également la double nationalité irano-britannique, ont rapporté les médias d’État iraniens mercredi.
Critiquant l’accusation, la Grande-Bretagne a interprété la condamnation à mort comme ayant un motif politique et a exigé la libération immédiate d’Alireza Akbari. Du côté britannique, le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a demandé la libération d’Akbari.
Rejetant la condamnation à mort d’Akbar, Cleverly a écrit sur Twitter : “L’Iran doit suspendre l’exécution du ressortissant irano-britannique Alireza Akbari et le libérer immédiatement. C’est un acte politiquement motivé par un régime barbare qui a un mépris total pour la vie humaine.”
Akbari était un proche d’Ali Shamkhani, actuellement secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, et a été ministre de la défense de 1997 à 2005, période durant laquelle Akbari a été son adjoint.
“Il était l’un des agents les plus importants des services de renseignement britanniques en Iran, qui avait accès à certains centres très sensibles du pays. Akbari avait fourni en toute connaissance de cause des informations au service d’espionnage de l’ennemi”, a déclaré le ministère iranien du Renseignement dans un communiqué officiel.
Akbari a été arrêté en 2019 et était en compagnie de Shamkhani depuis la guerre Iran-Irak dans les années 1980.
Sa condamnation à mort a été confirmée par la Cour suprême d’Iran, a rapporté Nournews, une agence de presse iranienne affiliée à la plus haute agence de sécurité du pays.
Un porte-parole du ministère britannique des affaires étrangères a déclaré à ce sujet : “Notre priorité est d’obtenir sa libération immédiate et nous avons réitéré notre demande d’accès consulaire urgent.”
L’Iran ne reconnaît pas le statut de double nationalité et a été en conflit avec les nations occidentales, y compris la Grande-Bretagne, sur ce qu’il perçoit comme leur ingérence dans ses affaires intérieures au milieu de mois de rassemblements anti-gouvernementaux.
