Afin de mieux suivre les mouvements des avions et des navires chinois dans cette voie d’eau très disputée, les Philippines ont construit une nouvelle station de garde-côtes sur l’île contestée de Thitu, en mer de Chine méridionale.
Les garde-côtes philippins ont observé un navire de la marine chinoise et de nombreux navires de milice encerclant l’île, l’un des neuf éléments que Manille détient dans l’archipel des Spratleys, au début de cette année, alors que les tensions sur les revendications territoriales s’intensifient.
Les garde-côtes philippins ont déclaré dans un communiqué que le nouveau bâtiment de trois étages avait été inauguré vendredi et qu’il était équipé de technologies de pointe, notamment d’un radar, d’un système d’identification automatique, d’un système de communication par satellite et de caméras côtières.
“Le comportement des garde-côtes chinois, de la marine de l’Armée populaire de libération (APL) et des milices chinoises est parfois imprévisible”, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale des Philippines, Eduardo Ano, lors d’une visite sur l’île. “Elles n’adhèrent pas à l’ordre international, à l’État de droit. Ce qu’ils décrivent comme des tactiques de zone grise (…) n’est que de l’intimidation et c’est tout à fait illégal. Ce n’est pas acceptable dans l’ordre international”, a-t-il déclaré à la presse vendredi.
L’avant-poste le plus important et le plus stratégique de Manille en mer de Chine méridionale est Thitu, qui est principalement revendiqué par Pékin, malgré les revendications territoriales concurrentes de plusieurs pays voisins.
Située à environ 480 km à l’ouest de la province philippine de Palawan, Thitu est appelée localement Pag-asa. Environ 200 personnes y vivent et Manille s’en sert comme d’un levier pour conserver son territoire.
Outre les Philippines, Brunei, la Chine, la Malaisie, Taïwan et le Viêt Nam revendiquent leur souveraineté sur la mer de Chine méridionale, qui sert de voie de navigation pour plus de 3 000 milliards de dollars de marchandises par an.