Alors que les dirigeants sud-africains s’apprêtent à se rendre en Russie et en Ukraine, six responsables ont proposé que l’Ukraine accepte d’entamer des négociations de paix avec la Russie, même si les forces russes ont occupé certains de ses territoires.
L’Ukraine et la Russie ont posé leurs conditions avant le début des négociations de paix. L’Ukraine a exigé que les forces russes rendent son territoire, tandis que la Russie veut que l’Ukraine reconnaisse son autorité sur la Crimée, dont elle s’est emparée en 2014.
Le porte-parole du président sud-africain, Vincent Magwenya, a déclaré : “La première condition est la cessation des hostilités. Deuxièmement, un cadre pour une paix durable”.
Les fonctionnaires, qui ont initié les pourparlers de paix dévoilés par le président Cyril Ramaphosa le 16 mai, sont dirigés par le président sénégalais Macky Sall. Macky Sall a été président de l’Union africaine en 2022 et son pays s’est abstenu de voter contre la Russie aux Nations unies. Le groupe comprend également les présidents Abdel Fattah el-Sisi (Égypte), Hakainde Hichilema (Zambie) et Yoweri Museveni (Ouganda), qui se sont tous deux abstenus de voter mais ont soutenu la résolution.
Début juin, la mission de paix devrait se rendre à Moscou et à Kiev.
Liubov Abravitova, ambassadrice d’Ukraine en Afrique du Sud, a déclaré dans un message écrit : “Mon président a été très clair… (Il n’y aura) pas de discussions entre l’Ukraine et la Russie à moins que les Russes ne quittent notre territoire à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues”. Elle a ajouté : “Nous recevrons tous les délégués et nous leur parlerons”.
La mission de paix a été organisée en partie “pour obtenir des accords permettant de libérer des cargaisons de céréales et d’engrais indispensables à l’expédition vers l’Afrique”, selon une déclaration du 16 mai de la Fondation Brazzaville, basée à Londres et créée par un riche négociant français en matières premières.
La population la plus vulnérable des pays africains a subi un grand revers en raison des prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie résultant de la guerre.
