Le Zimbabwe est en pourparlers avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international concernant la manière d’effacer ses dettes envers les institutions financières internationales. Le ministre des Finances, Mthuli Ncube, a fait cette déclaration alors qu’il assistait samedi à une conférence de presse du FMI.
Le ministre des Finances a décrit comment le processus a déjà commencé avec l’émission par le gouvernement d’obligations dont les échéances se situent entre deux et vingt ans. Il a également déclaré que le pays étudie la possibilité de les échanger et d’émettre des obligations pour indemniser les anciens fermiers blancs au fil du temps.
Le Zimbabwe est en proie à l’hyperinflation depuis 15 ans et doit 10 milliards de dollars de dette extérieure, principalement sous forme d’arriérés. Les organisations internationales avec lesquelles il est en pourparlers n’ont pas financé le pays criblé de dettes depuis plus de deux ans en raison de cette situation.
“Nous avons commencé à effectuer de petits paiements à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement et à la Banque européenne d’investissement”, selon M. Ncube. “Afin de démontrer que nous souhaitons être un bon débiteur, nous effectuerons des paiements symboliques aux 17 créanciers du Club de Paris.”
“En décembre”, a-t-il ajouté, “des employés du FMI se rendront au Zimbabwe, et aux premiers et deuxièmes trimestres de 2023, ils discuteront d’un programme supervisé par le personnel.”
L’inflation au Zimbabwe a baissé en septembre à 280,4% en rythme annuel et 3,5% en rythme mensuel, contre 285% et 12,5% en août.
