En marge du G7, samedi 12 juin, les Européens ont reproché à Londres de ne pas tenir parole sur leurs engagements post-Brexit, tandis que le gouvernement britannique répète à l’envi que l’intégrité territoriale du Royaume-Uni n’est pas négociable.
Les deux dirigeants se sont accrochés, à Carbis Bay, au sujet de l’Irlande du Nord et du Brexit. Un échange lors duquel le Premier ministre britannique a utilisé un exemple charcutier. Saucisse anglaise contre saucisse de Toulouse. Londres a demandé, dimanche 13 juin, “du respect” aux Européens après un entretien d’Emmanuel Macron avec Boris Johnson en marge du sommet du G7, qui a donné lieu à un échange difficile sur les conséquences du Brexit en Irlande du Nord.
La dispute a en fait éclipsé le sommet du G7 à Cornwall, qui se terminait dimanche après-midi, le premier rassemblement de dirigeants mondiaux en personne depuis le début de la pandémie.
“Mais en fait, ce qui s’est passé lors de ce sommet, c’est qu’il y avait une quantité colossale de travail sur des sujets qui n’avaient absolument rien à voir avec le Brexit”, a ajouté Johnson. L’entente entre grandes puissances lors de leur sommet à Carbis Bay (Royaume-Uni) a été plombée par les divergences entre Londres et les Européens sur les nouveaux contrôles imposés à certains échanges entre la Grande-Bretagne et la province britannique, de l’autre côté de la mer d’Irlande, perturbant les échanges et provoquant la colère des unionistes, qui défendent le maintien de la province au sein du Royaume-Uni.
Boris Johnson a cherché à minimiser les informations faisant état d’une rupture avec l’UE au sujet de l’Irlande du Nord à la fin du sommet du G7, bien qu’il ait insisté sur le fait que c’était le travail du gouvernement “de protéger l’intégrité territoriale” du Royaume-Uni.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à la fin du sommet, le Premier ministre a pris soin de ne pas aggraver une dispute qui s’était intensifiée à la suite d’un rapport selon lequel le Français Emmanuel Macron avait suggéré que l’Irlande du Nord ne faisait pas partie du Royaume-Uni.
“Ce que je dis, c’est que nous ferons tout ce qu’il faut pour protéger l’intégrité territoriale du Royaume-Uni”, a déclaré Johnson, mais il a refusé de répéter les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, qui a déclaré que les commentaires rapportés par Macron étaient “offensants”.