Une nouvelle règle sera élaborée, selon le Premier ministre britannique Rishi Sunak, pour mettre fin à l’immigration illégale vers le Royaume-Uni via de petits bateaux. Cette règle obligera les migrants de la Manche à quitter le Royaume-Uni, leur interdira d’y entrer à l’avenir et les empêchera de demander la citoyenneté britannique.
Conformément à la loi, toute personne arrivant sur les côtes britanniques à bord d’un petit bateau sera soumise à la pléthore de réglementations prévues.
Selon le Refugee Council, une organisation basée au Royaume-Uni qui travaille avec les réfugiés et les demandeurs d’asile, des milliers de personnes seront “en permanence dans les limbes” à la suite de ces plans, qui ont suscité des critiques.
“Ne vous méprenez pas, si vous venez ici illégalement, vous ne serez pas autorisés à rester”, a déclaré le Premier ministre Rishi Sunak au Mail, un quotidien britannique, dimanche, en indiquant que “l’arrêt des bateaux” était l’une de ses principales priorités. Sunak a déclaré que les personnes qui arrivent dans de petits bateaux ne seront pas autorisées à rester dans la nation. L’augmentation du nombre de demandeurs d’asile effectuant le périlleux voyage de la France vers le Royaume-Uni préoccupe le gouvernement depuis longtemps.
Selon la nouvelle législation, le ministre de l’intérieur serait tenu d’envoyer définitivement toute personne arrivant sur un petit bateau vers un autre pays tiers “sûr” “dès que cela est raisonnablement possible” et d’interdire à jamais leur retour sur le territoire.
Actuellement, la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention des Nations unies sur les réfugiés accordent toutes deux le droit de chercher refuge au Royaume-Uni. Selon le Mail on Sunday, le projet de loi sur l’immigration clandestine devrait mettre en œuvre un “frein aux droits”, permettant d’ignorer effectivement les conventions.
Bien qu’un accord ait été conclu l’année dernière, aucun migrant n’a encore été envoyé au Rwanda, et tout projet en ce sens est actuellement en suspens. En outre, aucune politique de retour n’est en vigueur avec l’UE.
Le plan pour le Rwanda n’a pas encore été mis en œuvre car il s’est heurté à la résistance véhémente des militants et à des interventions juridiques.
La Cour suprême a toutefois décidé en décembre que le plan ne violait pas la Convention des Nations unies sur les réfugiés. Une audience préliminaire devant la Cour d’appel est prévue pour lundi. Cette décision est toujours contestée devant les tribunaux.
Selon le Conseil des réfugiés, les ministres ont rompu la promesse faite de longue date par le Royaume-Uni à la Convention des Nations unies d’accorder aux personnes un procès équitable, quelle que soit la manière dont elles entrent dans le pays.
Il existe plusieurs moyens “sûrs et légaux” d’entrer au Royaume-Uni, selon le Home Office, le département ministériel du Premier ministre responsable de l’immigration, de la sécurité et de l’ordre public. Certaines, cependant, ne sont accessibles qu’aux citoyens de certaines nations, comme ceux d’Afghanistan et d’Ukraine, ou aux résidents de Hong Kong qui ont le statut de ressortissant britannique. D’autres options d’asile n’acceptent qu’un nombre précis de réfugiés qui répondent à des exigences spécifiques.
Les mesures gouvernementales à venir, selon le secrétaire d’État britannique à la santé, Wes Streeting, ne sont “que les dernières d’une longue série de mesures irréalisables”.