L’Ouganda va enfin commencer cette année les travaux de son chemin de fer à écartement standard (SGR), d’une valeur de 2,2 milliards de dollars. Cette initiative profitera tout particulièrement aux importateurs et exportateurs du pays, qui doivent depuis longtemps supporter des frais de transport exorbitants.
Le “gouvernement de l’Ouganda… est à un stade avancé de l’engagement de M/s Yapi Merkezi (entreprise turque) pour entreprendre le développement de l’itinéraire oriental du SGR. Il est prévu de commencer la construction au cours de cette année civile”, selon un communiqué du ministère des travaux publics et des transports.
Le projet est en partenariat avec le gouvernement ougandais et la société chinoise China Harbour and Engineering Company Ltd (CHEC), depuis qu’ils ont conclu un accord en 2015. Le partenariat a été conclu à la condition que l’entreprise chinoise aide à obtenir le financement du chemin de fer auprès du gouvernement chinois.
Cependant, l’Ouganda a mis fin à l’accord au début de cette année et a entamé des négociations avec Yapi Merkezi pour mener à bien le projet après des années de discussions infructueuses avec les Chinois sur les fonds.
Le ministère a indiqué dans son communiqué que “la recherche de financements alternatifs en Europe est en cours”. Il n’a pas mentionné les donateurs européens spécifiques que l’Ouganda courtise.
Le projet ferroviaire est une ligne de 273 km qui partira de la capitale ougandaise, Kampala, jusqu’à la frontière du Kenya voisin. Elle sera alors reliée à la ligne de chemin de fer à écartement standard du Kenya, qui mène à la ville portuaire de Mombasa, sur l’océan Indien.
L’Ouganda compte sur le chemin de fer pour accroître l’efficacité et réduire le prix des livraisons de produits d’exportation tels que le café et le tabac. Actuellement, il dépend de liaisons routières coûteuses et lentes et d’une ligne ferroviaire centenaire à voie étroite construite par l’ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne.
