Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a révélé les faiblesses de l’application de messagerie WhatsApp. Il a averti que WhatsApp est avant tout un outil de surveillance et que ses utilisateurs risquent d’être piratés.
Pavel Durov a critiqué WhatsApp dans un message publié jeudi sur les réseaux sociaux. Il a réagi au rapport d’un développeur détaillant deux nouvelles failles découvertes dans sa programmation. Les failles du système permettent aux gens d’implanter des logiciels malveillants. Cliquer sur un appel vidéo ou lire un fichier vidéo spécialement conçu ouvrirait les canaux vers le téléphone d’un utilisateur pour les pirates.
Dans un message posté sur Telegram, il a indiqué que WhatsApp avait lui-même révélé un problème de sécurité la semaine précédente.
Problèmes de sécurité de WhatsApp
Durov a cité les problèmes de sécurité rencontrés par WhatsApp au fil des ans. “Un problème de sécurité de WhatsApp exactement comme celui-ci a été découvert en 2018, un autre en 2019, et encore un autre en 2020. Et avant cela, en 2017. Avant 2016, WhatsApp fonctionnait sans cryptage.” Durov avait critiqué WhatsApp à diverses reprises par le passé.
Selon Durov, les nouvelles révélations s’inscrivent dans un schéma de risque de sécurité. Il a en outre ajouté qu'”il est presque certain qu’une nouvelle faille de sécurité existe déjà à cet endroit”, car ces vulnérabilités sont des “portes dérobées plantées.”
En novembre 2019, Durov a publié un avertissement à l’intention des utilisateurs de WhatsApp, leur demandant de supprimer l’application de leur téléphone portable afin de protéger leurs messages et leurs photos contre toute exposition. L’année dernière, Durov a également déclaré que les nouvelles conditions de WhatsApp demandent aux utilisateurs d’infuser toutes leurs données privées à Facebook.
Il a également affirmé que “si une porte dérobée est découverte et doit être supprimée, une autre est ajoutée.” Il estime que WhatsApp est d’une “nature intrinsèquement dangereuse”. Il a énuméré des vulnérabilités supplémentaires, comme les archives qui ne sont pas correctement cryptées et le gouvernement peut y avoir accès via des assignations à comparaître.
Selon les observations de Durov, WhatsApp a été conçu à des fins de surveillance et pour répondre aux besoins des agences gouvernementales américaines comme le FBI. Mais il a également souligné que les affirmations selon lesquelles la vie privée des utilisateurs est la priorité sont fausses et destinées à des fins publicitaires.
“Avec plus de 700 millions d’utilisateurs actifs et plus de 2 millions d’inscriptions quotidiennes, Telegram n’a pas besoin de promotion supplémentaire. Vous pouvez utiliser n’importe quelle application de messagerie, mais évitez WhatsApp, qui est un outil de surveillance depuis 13 ans”, a-t-il prévenu.
