Le mardi 27 février au matin, une manifestation de deux jours a débuté à Lagos, le centre commercial du Nigeria, avant que d’autres villes du pays ne s’y joignent.
Le Nigeria Labour Congress (NLC), l’un des plus grands syndicats du pays, a exhorté les employés à manifester leur mécontentement face aux difficultés et à l’insécurité croissantes. Le mot d’ordre était “Endhardshipnow” (“Mettons fin aux difficultés maintenant”).
Les Nigérians traversent l’une des plus graves crises économiques que le pays ait connues depuis longtemps, provoquée par une inflation galopante et les retombées des politiques monétaires qui ont fait chuter la valeur du naira à un niveau historiquement bas par rapport au dollar américain.
L’une des demandes formulées dans une lettre rendue publique par les médias est la suivante : “Ouvrez tous les silos de stockage de nourriture et assurez une distribution équitable dans tout le pays”.
Le gouvernement a été invité à renoncer aux politiques de la Banque mondiale et du FMI, qui, selon le syndicat faîtier NLC, ne font qu’aggraver la situation au Nigeria. Le ministre des finances a déclaré le lundi 26 février que les transferts directs d’argent seraient à nouveau disponibles pour aider plus de 12 millions de foyers menacés.
Le problème se pose surtout dans les zones de conflit du nord du Nigeria, où les communautés agricoles sont contraintes de quitter la violence et sont incapables de cultiver des denrées alimentaires. Wale Edun a déclaré à la BBC que le président Bola Tinubu était “à l’écoute et agissait pour répondre aux besoins des Nigérians” avant la manifestation de mardi.
L’économie du Nigeria n’est pas seulement la plus importante d’Afrique. Les services tels que la banque et les technologies de l’information sont les principaux moteurs de son PIB, suivis par les entreprises de fabrication et de transformation, et enfin par l’agriculture.