La nécessité d’une approche holistique dans la gestion de la crise de la pollution plastique pour un avenir plus durable et résilient et pour réaliser la transition vers une économie circulaire a été soulignée jeudi par le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, M. Kavydass Ramano, à l’Aventure du Sucre, à Mapou.
Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier sur une meilleure compréhension des défis, enjeux et perspectives autour de l’utilisation du plastique, organisé par la PIM Limited en collaboration avec le MCB et la Mission Verte. Environ 250 participants, chefs d’entreprise et représentants des secteurs public et privé et d’ONG, assistent à l’atelier qui sera facilité par l’expertise de Qualitropic.
Le directeur général de PIM Limited & PIM Recycling, M. Eric Corson, le directeur du Mauritian & Regional Corporate de la MCB, M. Xavier Bathfield et d’autres personnalités étaient présents.
Le ministre Ramano a tout d’abord félicité PIM Limited pour son rôle de partenaire clé dans le secteur manufacturier, spécialisé dans la production de produits en plastique recyclé. Soulignant l’impératif de favoriser un environnement durable, il a insisté sur la nécessité pour les entreprises de comprendre l’importance des rapports environnementaux. Selon lui, ces rapports permettront aux entreprises de mieux gérer leur impact.
À cet égard, il a souligné la nécessité d’un cadre juridique et réglementaire pour ouvrir la voie à l’établissement obligatoire de rapports sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). M. Ramano a également indiqué que le ministère élaborera une feuille de route en collaboration avec les parties prenantes des secteurs clés sur l’élimination progressive des matières plastiques, y compris des stratégies et des actions concrètes et réalisables.
En ce qui concerne les initiatives prises par le ministère pour lutter contre la pollution plastique, il a évoqué l’interdiction des produits plastiques non biodégradables et à usage unique tels que les couverts jetables, les assiettes, les bols, les tasses, les plateaux et les plats à emporter, ainsi que les sacs en plastique à compter du 15 janvier 2022. Avec la mise en œuvre de cette mesure, les consommateurs, les fabricants et les détaillants ont changé d’état d’esprit en faveur de l’utilisation de sacs en plastique biodégradables et d’éco-sacs durables, a observé le ministre Ramano.
Pour obtenir de meilleurs résultats, “nous avons besoin d’une vision collective et d’un engagement ferme de la part des autorités publiques et des acteurs du secteur privé”, a remarqué M. Ramano, ajoutant que le ministère fera tout son possible pour encourager la transition vitale vers des méthodes de production de plastique plus responsables et plus respectueuses de l’environnement.
Le directeur général de PIM Limited a souligné la nécessité d’aller au-delà des défis immédiats et d’envisager des opportunités à long terme. M. Corson a encouragé l’utilisation d’une quantité moindre de plastique et la promotion de matériaux recyclables, ainsi que l’innovation en matière de solutions alternatives. Selon lui, l’adoption d’une approche responsable des matières plastiques peut renforcer la réputation de l’entreprise, stimuler l’innovation, attirer des clients soucieux de l’environnement et créer de nouvelles opportunités économiques.
Quant à M. Bathfield, il a parlé de l’engagement du MCB à promouvoir une économie durable et dynamique. À cette fin, il a évoqué le prêt durable qui a été lancé récemment afin de soutenir les entreprises dans leur transition vers un modèle d’entreprise à faible émission de carbone et plus respectueux de l’environnement.