Trois Indiens ont été arrêtés et inculpés par la police canadienne vendredi pour le meurtre du leader séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar, qui a été tué en janvier. La police a déclaré qu’elle enquêtait sur les liens éventuels de ces hommes avec le gouvernement indien.
Nijjar, âgé de 45 ans, a été abattu en juin à Surrey, une banlieue de Vancouver où vit une importante communauté sikhe, devant un temple sikh. Une crise diplomatique avec New Delhi s’en est suivie quelques mois plus tard, lorsque le Premier ministre canadien Justin Trudeau a révélé des preuves de la participation du gouvernement indien.
Les trois individus ont été identifiés par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) comme étant Karanpreet Singh, 28 ans, Karanpreet Singh, 22 ans, et Karan Brar, 22 ans.
“Nous enquêtons sur leurs liens éventuels avec le gouvernement indien”, a déclaré le surintendant de la GRC, Mandeep Mooker, lors d’une conférence de presse en direct.
Nijjar, citoyen canadien, prônait la création du Khalistan, une nation sikhe souveraine séparée de l’Inde. Nijjar a été qualifié de “terroriste” par New Delhi, qui s’irrite depuis longtemps de l’existence de groupes séparatistes sikhs au Canada.
L’implication présumée de l’agence de renseignement indienne dans des projets d’assassinat au Canada et aux États-Unis a alarmé la Maison Blanche la semaine dernière.
La police canadienne a affirmé avoir collaboré avec les services de police américains et a laissé entendre que d’autres arrestations allaient avoir lieu. Les trois personnes, qui sont toutes des citoyens indiens, ont été placées en garde à vue vendredi à Edmonton (Alberta), selon la police. Elles devraient se trouver en Colombie-Britannique d’ici lundi.