L’armée burkinabè a reconnu mercredi avoir accidentellement causé la mort de civils lors d’une opération antiterroriste menée dans la région sud-est du pays en début de semaine. L’armée n’a pas précisé combien de personnes avaient été tuées.
Des habitants de la région ont déclaré à l’agence de presse Reuters, basée à Londres, que 37 personnes avaient été tuées lors de l’opération menée lundi près du village de Pognoa, à environ 10 km de la frontière avec le Togo, où certains ont ensuite fui.
Selon Reuters, le pays d’Afrique de l’Ouest est en proie à une insurrection de groupes militants islamistes, dont certains sont liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui contrôlent de vastes étendues de territoire et mènent de fréquentes attaques.
“Au cours des opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, les frappes ont malheureusement fait des victimes collatérales au sein de la population civile”, indique un communiqué de l’armée.
L’armée a indiqué que les victimes ont été touchées par des projectiles dans la zone située entre Kompienga et Pognoa, mais n’a pas précisé le nombre de victimes.
Un homme de Pognoa a affirmé que 37 personnes étaient mortes suite à la frappe. Une femme de la même ville a déclaré qu’environ 30 personnes avaient été tuées, dont des femmes et des enfants. Les deux personnes ont demandé à être citées sous couvert d’anonymat car elles craignaient des répercussions.
Neuf personnes blessées ont été admises à l’hôpital régional de Dapaong, au Togo, après l’incident, a indiqué une source médicale. “Selon les victimes et ceux qui les accompagnent, il s’agissait de frappes de drones. Certains ont parlé de deux frappes et d’autres de trois”, a déclaré la source médicale, qui a également requis l’anonymat.
