L’Arabie saoudite, pays riche en pétrole, va envoyer sa première femme astronaute, Rayyana Barnawi, en mission spatiale cette année, dans la dernière tentative pour restaurer l’image ultra-conservatrice du royaume.
Dimanche, l’agence officielle Saudi Press a déclaré que Rayyana Barnawi participerait à la mission avec un autre astronaute saoudien, Ali Al-Qarni, à destination de la Station spatiale internationale (ISS) “au cours du deuxième trimestre de 2023”.
L’agence a précisé que les astronautes “rejoindront l’équipage de la mission spatiale AX-2” et que le vol spatial sera “lancé depuis les États-Unis”.
Le pays suivra son voisin les Émirats arabes unis, qui est devenu en 2019 le premier pays arabe à envoyer un de ses citoyens dans l’espace. L’astronaute Hazzaa al-Mansoor, à l’époque, avait passé huit jours sur l’ISS.
Sultan al-Neyadi, 41 ans, un Emirati, devrait faire un voyage dans l’espace à la fin du mois.
Sultan al-Neyadi, surnommé “Sultan de l’espace”, deviendra le premier astronaute arabe à rester dans l’espace pendant six mois lorsqu’il s’envolera pour l’ISS à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX.
Les monarchies du Golfe souhaitent développer leurs économies dépendantes de l’énergie par le biais de divers projets.
Le prince héritier de facto saoudien Mohammad bin Salman a tenté de déloger la réputation austère du royaume en exigeant des réformes.
Depuis le début de son règne en 2017, les femmes sont autorisées à conduire et à voyager à l’étranger avec un compagnon masculin et ont augmenté leur effectif de 17 % à 37 %. Cependant, les projets de l’Arabie saoudite dans l’espace ne sont pas les premiers.
Le prince royal saoudien Sultan bin Salman bin Abdulaziz, pilote de l’armée de l’air, a participé à une mission spatiale américaine en 1985 et est devenu le premier Arabe musulman à voyager dans l’espace.
Le pays riche en pétrole a également lancé un programme spatial en 2018 et a mis en place un autre programme avec l’objectif d’envoyer des astronautes dans l’espace, ce qui fait partie du programme Vision 2030 du prince Salman pour l’expansion économique.