Poursuivi dans l’affaire de la Centrale électrique de St. Louis, l’ancien directeur de Central Electricity Board (CEB), Shamshir Mukoon s’est acquitté d’une caution de Rs 50 000 depuis le lundi 7 juin dernier.
Il a été inculpé le 3 juin, en Cour de district de Curepipe sous une accusation provisoire de « public official using his office for gratification » en vertu de l’article 7 de la Prevention of Corruption Act (PoCA).
Shamshir Mukoon avait, cependant, refusé de payer sa caution. Après quatre jours en détention à la prison de Beau-Bassin, il est revenu sur sa décision.
L’ancien directeur par intérim du CEB est poursuivi dans le cadre de l’enquête portant sur le réaménagement de la centrale thermique de St-Louis.
Pour rappel, ce scandale fait suite à un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) rendu public le 8 juin 2020. Ce rapport incrimine l’entreprise danoise, Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC) pour des cas de corruptions alléguées à la hauteur de Rs 700 millions dans l’achat de quatre turbines destinées à la centrale de St. Louis. Un projet de Rs 4,3 milliards qui a été financé par la BAD.
Un rapport qui avait fait réagir immédiatement le Premier ministre, Pravind Jugnauth en instituant une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) et en révoquant Ivan Collendavelloo de son poste de Premier ministre adjoint. Selon le PM, les noms des leaders du Mouvement Libérateur (ML) et du MMM, notamment Ivan Collendavelloo et Paul Bérenger, ont été cités dans le rapport de la BAD.
Il faut aussi savoir qu’au cours de l’enquête de l’ICAC, le consultant de la firme BWSC et le directeur de l’ancien Pad N Co, Bertrand Lagesse et Alain Hao Thyn Voon respectivement, ont été arrêtés puis relâchés sous caution.